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Impact de la pandémie de COVID-19 sur la sévérité des mélanomes cutanés primitifs, étude multicentrique rétrospective

INTRODUCTION: La pandémie du coronavirus a bouleversé les pratiques médicales avec une rupture de la continuité des soins et un retard diagnostic en oncologie avec des diagnostics à des stades plus avancés donc de plus mauvais pronostic. Nous nous sommes intéressés à l’impact de ce retard pour les m...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Klepfisch, Lucas, Carbonnelle-Puscian, Amélie, Faisant, Monique, Godeneche, Janique, Provencal, Nelly, Lacoste, Caroline, Skowron, François
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603688/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.564
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author Klepfisch, Lucas
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description INTRODUCTION: La pandémie du coronavirus a bouleversé les pratiques médicales avec une rupture de la continuité des soins et un retard diagnostic en oncologie avec des diagnostics à des stades plus avancés donc de plus mauvais pronostic. Nous nous sommes intéressés à l’impact de ce retard pour les mélanomes invasifs de stade précoce (stades I et II 8(e) classification AJCC). MATÉRIEL ET MÉTHODES: Nous avons réalisé une étude rétrospective en région Rhône-Alpes, basée sur des données anatomopathologiques de Cypath-Dermapath (réseau de dermatopathologie privé drainant une large population hospitalière et libérale). Tous les nouveaux mélanomes cutanés primitifs invasifs diagnostiqués entre le 28 août 2019 et le 3 octobre 2020 étaient inclus. Les données analysées étaient cliniques : âge, sexe, topographie (tête/cou, membres supérieurs, membres inférieurs, tronc), et histologiques : épaisseur en mm, présence d’une ulcération, sous-type de mélanome (mélanome à extension superficielle, malin lentigineux, nodulaire, acrolentigineux, ou autre). Nous avons comparé les données sur 200 jours : pré-COVID-19 (28 août 2019 au 16 mars 2020) et COVID-19 (17 mars 2020 au 3 octobre 2020, le 17 mars 2020 date du premier confinement. RÉSULTATS: Huit cent quatre vingt dix neuf mélanomes ont été inclus, 491 avant le confinement et 408 après. Le nombre de mélanome diagnostiqué par jour diminuait de 17 % après le confinement, surtout pendant le premier confinement du 17 mars 2020 au 12 mai 2020. Respectivement avant et après le confinement, l’âge moyen était de 62,3 ans et le Breslow moyen de 1,125 mm puis respectivement 64,7 ans et 1,194 mm. Les mélanomes ulcérés étaient plus fréquents après le confinement (11,8 %) qu’avant (7,5 %), p-value = 0,0311. Il n’était pas observé de différence significative entre les 2 périodes pour l’âge moyen, le sex-ratio, la topographie, l’épaisseur tumorale et le stade AJCC. L’analyse par classe d’âge montrait une tendance pour les plus jeunes, 18–44 ans, de mélanome plus épais après le confinement (0,78 mm contre 1,07 mm, p = 0,13) et plus souvent ulcéré (5,6 % contre 13,6 %, p = 0,15), avec plus de stade II AJCC après confinement (7,4 % contre 18,6 %, p = 0,099). Les autres classes d’âge, 45-65 et plus de 65 ans, ne montraient pas de différence significative. DISCUSSION: Notre étude ne montre pas un effet majeur de la pandémie à COVID-19 sur la sévérité des mélanomes diagnostiqués après le confinement. L’impact le plus notable apparaît chez les patients les plus jeunes, 18–44 ans, avec plus de stade II AJCC après le confinement qu’avant. Une étude sur une période plus longue permettra de préciser ces résultats.
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spelling pubmed-86036882021-11-19 Impact de la pandémie de COVID-19 sur la sévérité des mélanomes cutanés primitifs, étude multicentrique rétrospective Klepfisch, Lucas Carbonnelle-Puscian, Amélie Faisant, Monique Godeneche, Janique Provencal, Nelly Lacoste, Caroline Skowron, François Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC Co128 INTRODUCTION: La pandémie du coronavirus a bouleversé les pratiques médicales avec une rupture de la continuité des soins et un retard diagnostic en oncologie avec des diagnostics à des stades plus avancés donc de plus mauvais pronostic. Nous nous sommes intéressés à l’impact de ce retard pour les mélanomes invasifs de stade précoce (stades I et II 8(e) classification AJCC). MATÉRIEL ET MÉTHODES: Nous avons réalisé une étude rétrospective en région Rhône-Alpes, basée sur des données anatomopathologiques de Cypath-Dermapath (réseau de dermatopathologie privé drainant une large population hospitalière et libérale). Tous les nouveaux mélanomes cutanés primitifs invasifs diagnostiqués entre le 28 août 2019 et le 3 octobre 2020 étaient inclus. Les données analysées étaient cliniques : âge, sexe, topographie (tête/cou, membres supérieurs, membres inférieurs, tronc), et histologiques : épaisseur en mm, présence d’une ulcération, sous-type de mélanome (mélanome à extension superficielle, malin lentigineux, nodulaire, acrolentigineux, ou autre). Nous avons comparé les données sur 200 jours : pré-COVID-19 (28 août 2019 au 16 mars 2020) et COVID-19 (17 mars 2020 au 3 octobre 2020, le 17 mars 2020 date du premier confinement. RÉSULTATS: Huit cent quatre vingt dix neuf mélanomes ont été inclus, 491 avant le confinement et 408 après. Le nombre de mélanome diagnostiqué par jour diminuait de 17 % après le confinement, surtout pendant le premier confinement du 17 mars 2020 au 12 mai 2020. Respectivement avant et après le confinement, l’âge moyen était de 62,3 ans et le Breslow moyen de 1,125 mm puis respectivement 64,7 ans et 1,194 mm. Les mélanomes ulcérés étaient plus fréquents après le confinement (11,8 %) qu’avant (7,5 %), p-value = 0,0311. Il n’était pas observé de différence significative entre les 2 périodes pour l’âge moyen, le sex-ratio, la topographie, l’épaisseur tumorale et le stade AJCC. L’analyse par classe d’âge montrait une tendance pour les plus jeunes, 18–44 ans, de mélanome plus épais après le confinement (0,78 mm contre 1,07 mm, p = 0,13) et plus souvent ulcéré (5,6 % contre 13,6 %, p = 0,15), avec plus de stade II AJCC après confinement (7,4 % contre 18,6 %, p = 0,099). Les autres classes d’âge, 45-65 et plus de 65 ans, ne montraient pas de différence significative. DISCUSSION: Notre étude ne montre pas un effet majeur de la pandémie à COVID-19 sur la sévérité des mélanomes diagnostiqués après le confinement. L’impact le plus notable apparaît chez les patients les plus jeunes, 18–44 ans, avec plus de stade II AJCC après le confinement qu’avant. Une étude sur une période plus longue permettra de préciser ces résultats. Published by Elsevier Masson SAS 2021-12 2021-11-19 /pmc/articles/PMC8603688/ http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.564 Text en Copyright © 2021 Published by Elsevier Masson SAS. Since January 2020 Elsevier has created a COVID-19 resource centre with free information in English and Mandarin on the novel coronavirus COVID-19. The COVID-19 resource centre is hosted on Elsevier Connect, the company's public news and information website. Elsevier hereby grants permission to make all its COVID-19-related research that is available on the COVID-19 resource centre - including this research content - immediately available in PubMed Central and other publicly funded repositories, such as the WHO COVID database with rights for unrestricted research re-use and analyses in any form or by any means with acknowledgement of the original source. These permissions are granted for free by Elsevier for as long as the COVID-19 resource centre remains active.
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