Cargando…

Masque acné et COVID-19 : étude au CHU de Casablanca

INTRODUCTION: Le port d’un masque facial permet d’éviter la propagation du virus et entraîne une diminution du nombre de cas de COVID-19. « Maskné » terme inventé lors de la pandémie COVID-19, pour désigner l’acné liée au port d’un masque, fait référence à l’acné mécanique, précédemment décrite chez...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Bennouna, Nada, Elfetouaki, Fatimazohra, Hali, Fouzia, Chiheb, Soumiya
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603692/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.022
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Le port d’un masque facial permet d’éviter la propagation du virus et entraîne une diminution du nombre de cas de COVID-19. « Maskné » terme inventé lors de la pandémie COVID-19, pour désigner l’acné liée au port d’un masque, fait référence à l’acné mécanique, précédemment décrite chez les professionnels de santé, mais actuellement généralisée à l’ensemble de la population. L’objectif de notre étude est d’étudier les caractéristiques épidémio-clinique du masque acné au chu de Casablanca. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Cette étude rétrospective a été réalisée sur une période de 5 mois, allant de décembre 2020 à avril 2021, collectant 20 cas d’acné secondaire au port d’un masque dans notre service de dermatologie. Les critères d’exclusion étaient les patients atteints de dermatoses faciales autres que l’acné. Un questionnaire standardisé a été développé et la sévérité de l’acné a été jugée selon les recommandations du SDF 2015 et les données ont été analysées avec le logiciel Epi-info version 3.5.1. RÉSULTATS: Au total, vingt cas ont été colligés, dont 6 hommes et 14 femmes avec un sex-ratio de 0,42. L’âge moyen était de 23,5 ans, allant de 20 à 27 ans. Les professionnels de santé représentaient 65 % des cas. Les patients avaient des antécédents d’hyperséborrhée dans 6 cas (30 %), d’acné dans 3 cas (15 %), les deux dans 6 cas (30 %) et sans antécédent dans 5 cas (25 %). Le type de masque utilisé était un masque chirurgical dans 11 cas (55 %), un masque FFP2 dans 8 cas (40 %) et N95 dans un seul cas (5 %). Une durée de port du masque supérieure à 8 heures dans 14 cas (70 %), entre 4 et 8 heures dans 6 cas (30 %) et aucun des 20 patients n’a rapporté une durée de port du masque inférieure à 4 heures. Une aggravation de l’acné préexistante a été rapportée dans 7 cas (35 %) et une apparition primaire dans 13 cas (65 %). Une acné mixte a été notée chez tous les patients. Les cas d’acné se répartissaient en : acné légère dans 3 cas (15 %), acné moyenne dans 11 cas (55 %), et acné sévère dans 6 cas (30 %). DISCUSSION: Bien qu’il y ait des effets secondaires inévitables lors de l’utilisation prolongée d’un masque, le port d’un masque est l’une des approches essentielles pour réduire la propagation du virus SARS-CoV2. Ce tableau est probablement un trouble d’occlusion folliculaire lié au stress mécanique dû à la pression, occlusion, frottement et aussi au déséquilibre du microbiome causé par la chaleur, pH et humidité. Il convient de noter que non seulement le port prolongé des masques faciaux peut affecter les poussées d’acné, mais également le type de masque porté. Des recommandations telles que des pauses fréquentes, un remplacement régulier du masque chirurgical après 4 heures et une application d’une crème hydratante peuvent atténuer les effets du port du masque à long terme et en particulier pour le personnel soignant.