Cargando…
Réactions cutanées aux vaccins anti-COVID-19 : cohorte prospective descriptive régionale
INTRODUCTION: Les manifestations cutanées possiblement liées à la Coronavirus Disease 19 (COVID-19) ont été rapportées dès printemps 2020. Nous observons désormais des réactions cutanées aux vaccins anti-COVID-19, impliquant les dermatologues dans le processus de vaccination. L’objectif de cette étu...
Autores principales: | , , , , , , , , , , , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603744/ http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.501 |
Sumario: | INTRODUCTION: Les manifestations cutanées possiblement liées à la Coronavirus Disease 19 (COVID-19) ont été rapportées dès printemps 2020. Nous observons désormais des réactions cutanées aux vaccins anti-COVID-19, impliquant les dermatologues dans le processus de vaccination. L’objectif de cette étude était de rapporter et caractériser ces réactions cutanées aux vaccins anti-COVID-19 dans la région des Hauts-de-France. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Il s’agit d’un recueil multicentrique prospectif anonyme, sur appel à cas auprès des dermatologues hospitaliers des départements du Nord et du Pas-de-Calais entre janvier et juin 2021, des réactions cutanées suite à tout vaccin anti-COVID-19 réalisé au sein de structures munies d’un centre de vaccination. Au CHU de Lille, en plus du recueil prospectif, les fiches de suivi inter-dose ont été recueillies rétrospectivement de janvier à février 2021 afin d’identifier les effets indésirables cutanés. RÉSULTATS: 143 patients ont été inclus dont 108 femmes et 35 hommes. L’âge moyen était de 53 ans. 60 patients ont été examinés par un dermatologue sénior, tandis que 83 ont rempli un formulaire de suivi inter-dose au CHU de Lille. Le vaccin le plus souvent réalisé était le vaccin Pfizer/BioNtech (n = 115/143, 80,4 %), suivi par le vaccin AstraZeneca (n = 23/143, 16,1 %), et le vaccin Moderna (n = 5/143, 3,5 %). Peu de patients avait été infectés par la COVID-19 (n = 14/145, 9,8 %). L’essentiel des réactions recueillies est survenu après la première injection (n = 135/143, 94,4 %). La réaction cutanée la plus fréquente était une réaction érythémateuse au point d’injection (n = 80/143, 55,9 %), un prurit (n = 13/143, 9,1 %), un zona (n = 10/143, 7 %), une poussée d’urticaire typique (n = 7/143, 9 %), des éruptions eczématiformes (n = 6/143, 4,2 %), des éruptions pseudo-urticariennes (n = 5/143, 3,5 %), des exanthèmes (n = 4/143, 2,8 %). Nous rapportons aussi 2 éruptions purpuriques (1,4 %), un pityriasis rosé de Gibert, et une poussée d’herpès labial. Le délai médian de survenue après vaccination était de 2 jours (IIQ, 1–5,5 jours). Six patients (4,9 %) ont eu une poussée d’une dermatose préexistante, dont 5 (3,4 %) étaient des maladies bulleuses auto-immunes. Concernant les 60 patients (41,9 %) ayant été évalués par un dermatologue sénior, la prise en charge consistait principalement en une surveillance seule (n = 27/60, 45 %), une prescription d’émollient (n = 22/60, 36,1 %), ou d’antihistaminique (n = 21/60, 35,6 %). La seconde injection a toujours été autorisée. Nous ignorons cependant la fréquence de la récidive lors de la seconde injection. DISCUSSION: Notre série rapporte diverses réactions aux vaccins anti-COVID-19, dont aucune grave, ne contre-indiquant pas la réalisation de la seconde injection en cas de survenue lors de la première injection. Le service médical rendu de la vaccination anti-COVID-19 demeure important. |
---|