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Érythème pigmenté fixe après vaccin anti-COVID-19 Comirnaty® de Pfizer/BioNTech
INTRODUCTION: Le vaccin Pfizer est un vaccin à ARN messager. De rares cas de réaction d’hypersensibilité immédiate ont été rapportés. Nous rapportons un cas de réaction d’hypersensibilité retardée de type érythème pigmenté fixe (EPF) après vaccin anti-COVID-19 Comirnaty® de Pfizer/BioNTech. MATÉRIEL...
Autores principales: | , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603746/ http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.048 |
Sumario: | INTRODUCTION: Le vaccin Pfizer est un vaccin à ARN messager. De rares cas de réaction d’hypersensibilité immédiate ont été rapportés. Nous rapportons un cas de réaction d’hypersensibilité retardée de type érythème pigmenté fixe (EPF) après vaccin anti-COVID-19 Comirnaty® de Pfizer/BioNTech. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Une femme de 54 ans, au seul antécédent de rhinite allergique aux pollens, a développé dans les 24 heures qui ont suivi la vaccination par Comirnaty® au bras droit, une plaque érythémateuse arrondie bien limitée de 3 cm de diamètre, du poignet controlatéral. L’évolution était marquée par une fine desquamation périphérique 15 jours plus tard, et a régressé en 25 jours avec un érythème séquellaire sur une partie de la plaque. À l’interrogatoire, le seul facteur déclenchant trouvé était l’injection du vaccin. Vingt-huit jours plus tard, la deuxième injection a été réalisée provoquant une récidive de la lésion au même endroit. L’étude histologique montrait une dermite vacuolaire et spongiotique avec des nécroses kératinocytaires, compatible avec une toxidermie. Nous avons conclu au diagnostic d’EPF après vaccination avec Comirnaty®. L’EPF a été traité par application de crème de dipropionate de béclométhasone. La plaque a régressé en 21 jours. Cinq semaines après la deuxième dose de vaccin, des patch-tests ont été réalisés sur la lésion, avec le vaccin pur et dilué à 30 % dans de la vaseline. Le patch-test était positif (+) pour le vaccin dilué dans 30 % de vaseline après 48 heures. Le patch-test avec polyéthylène glycol (PEG) dilué dans 30 % de vaseline était positif (+) après 144 heures. Nous contre-indiquons le PEG sous forme injectable ainsi qu’en sachet pour préparation colique du fait de la quantité importante de PEG que cela contient ; en revanche, le macrogol renfermé dans des comprimés n’a pas été contre-indiqué (très faible quantité, aucun cas rapporté avec cette forme). DISCUSSION: Seul un autre cas d’EPF après vaccin Comirnaty® a été décrit dans la littérature, chez une femme jeune, avec une érosion centrale secondaire. L’éruption était vésiculo-bulleuse après la deuxième injection. Les tests cutanés n’ont pas été réalisés. Dans la littérature, il existe de rares cas d’EPF après vaccins, contre la grippe (1 cas bulleux du dos et des cuisses, 1 cas au poignet, 1 cas sur la main), contre le papillomavirus (1 cas bulleux du bras), contre la fièvre jaune (1 cas sur le nez). Les délais de survenue variaient entre 2 h et 4 jours après vaccination. Des patch-tests ont été réalisés dans 3 cas, dont 2 avec vaccin anti-grippal et étaient positifs et un avec le papillomavirus, négatif. Les contre-indications avec les vaccins et leurs excipients n’ont pas été discutés. Nous rapportons un cas d’EPF après vaccin Comirnaty® confirmé par un patch-test avec le vaccin et le PEG contenu dans le vaccin. En cas d’EPF après vaccination anti-COVID-19, le rapport bénéfice/risque est en faveur de la poursuite du schéma vaccinal. |
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