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ARN-SARS-CoV-2 plasmatique : quel risque pour la transfusion ?
La question de la transmission par le sang du SARS-CoV-2 s’est posée lorsqu’une étude chinoise rapportait en mai 2020 la présence d’ARN viral dans le plasma de DS asymptomatiques. L’évaluation du risque transfusionnel lors d’une émergence virale s’opère sur 5 critères : – la capacité du virus à diff...
Autor principal: | |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8610200/ http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2021.08.010 |
Sumario: | La question de la transmission par le sang du SARS-CoV-2 s’est posée lorsqu’une étude chinoise rapportait en mai 2020 la présence d’ARN viral dans le plasma de DS asymptomatiques. L’évaluation du risque transfusionnel lors d’une émergence virale s’opère sur 5 critères : – la capacité du virus à diffuser dans la population ; – une virémie asymptomatique ; – la transmissibilité par le sang ; – la persistance de l’agent dans le produit sanguin à l’issue de sa préparation et sa conservation ; – les conséquences pour le patient-transfusé. Par sa transmission aérienne, le SARS-CoV-2 a eu une diffusion planétaire responsable d’une pandémie sans précédent. La présence d’ARN plasmatique a été relevée à de faibles concentrations chez des patients avec une fréquence moyenne de 10 % mais d’autant plus importante que l’infection était sévère (0–72 %). Des études chez les DS asymptomatiques ont aussi montré son existence : 0–0,3 % lors de dépistages systématiques et environ 3 % chez les DS ayant fait une IPD. L’infectiosité du plasma in vitro ou lors d’enquêtes ascendantes ou descendantes n’a jamais été observée. L’inactivation des pathogènes est efficace vis-à-vis des coronavirus. Aucun élément ne permet d’attester que la détection de l’ARN viral au niveau plasmatique se traduit par le pouvoir infectieux des produits sanguins. Il peut s’agir de formes virales dégradées ou d’une voie de transmission non propice à l’infection. Malgré un risque hypothétique, des mesures sécuritaires conservatoires sont en vigueur avec un ajournement de 14 jours des DS après résolution des symptômes d’une infection confirmée ou cas-contact. La vaccination concourra indirectement à la réduction d’un risque éventuel. |
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