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Interleukine-6 chez les patients COVID-19 hospitalisés en dehors du milieu de réanimation

INTRODUCTION: La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est apparue en Chine en décembre 2019 et s’est propagée dans le monde entier. Des niveaux élevés d’interleukine-6 (IL-6) chez les patients COVID-19 suggèrent qu’une tempête de cytokines peut jouer un rôle majeur dans la physiopathologie et sont...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Jerbi, Z., Arfaoui, B., Gueddich, N.N., Boussetta, N., Ajili, F., Ben Abdelhafidh, N., Louzir, B.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8610736/
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2021.10.187
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est apparue en Chine en décembre 2019 et s’est propagée dans le monde entier. Des niveaux élevés d’interleukine-6 (IL-6) chez les patients COVID-19 suggèrent qu’une tempête de cytokines peut jouer un rôle majeur dans la physiopathologie et sont considérés comme un paramètre pertinent pour prédire l’évolution la plus grave de la maladie. PATIENTS ET MÉTHODES: Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée au sein de l’unité COVID-19 du service des maladies infectieuses/Médecine interne de l’HMPIT entre octobre 2020 et mars 2021 afin d’évaluer les niveaux d’IL-6 chez les patients COVID-19 admis en dehors du milieu de réanimation et voir leur relation avec le profil évolutif du patient. RÉSULTATS: Nous avons colligé 300 patients ; 63 ont eu un dosage de l’interleukine 6, soit 21 %. L’âge moyen de la population incluse était de 63 ans avec une prédominance féminine soit un sex-ratio de 2,15. La forme clinique à l’admission était sévère dans 88,9 %, modérée dans 9,5 %, et mineure dans uniquement 1,6 % des cas. La symptomatologie était dominée par : la fièvre dans 49,2 % des cas, myalgies et arthralgies dans 60,3 % des cas et l’asthénie dans 77,8 % des cas. La saturation moyenne à l’air ambiant à l’admission était de 90 ± 3,17 % avec des extrêmes entre 81 et 99 %. Sur le plan des comorbidités, 58,7 % avaient des antécédents médicaux avec nette prédominance du diabète (36,5 %) et de l’hypertension artérielle (33,3 %). La dyslipidémie et la coronaropathie étaient notes respectivement dans 22,2 % et 12,75 %. Une obésité grade 1 était constatée chez 7 patients et une obésité morbide avec BMI à 40 kg/m(2) chez un seul patient. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12 jours avec un minimum de 4 jours et un maximum de 35 jours. Sur le plan respiratoire, 73 % des patients ont présenté une toux sèche, et une dyspnée était retrouvée dans 60,3 % des cas. Une TDM thoracique a été faite pour 63 patients et a montré un aspect typique d’infection SARS cov19 dans 98,4 % des cas, soit 62 patients. L’aspect était atypique dans un seul cas (1,6 %). L’atteinte la plus fréquente était entre 25 et 50 %, soit 31,7 % des cas, suivie d’une atteinte Entre 50 et 75 % (30,2 % des cas) puis entre 10 et 25 % (22,2 % des cas). Sur le plan biologique, la valeur moyenne de la CRP était de 100,06 mg/l (4 et 231 mg/l), et des D-dimères était de 1732,71 μg/L (251–16616). Les taux de l’IL-6 chez ces patients étaient augmentés, avec des taux moyens de 29,84 pg/ml (± 38 pg/ml) et des extrêmes entre 2 et 260 pg/ml. L’évolution était favorable d’emblée dans 84,1 % des cas, favorable après complications dans 9,5 % des cas, transfert en réanimation et décès dans 14,2 %. Pour les patients ayant un taux d’IL-6 > 35, la mortalité était de 5 %, versus 9,3 % pour ceux ayant un taux d’IL-6 < 35 pg/ml, et cette différence était statistiquement non significative avec le test Chi(2). (p = 0,3125). Pour les patients ayant un taux d’IL-6 > 10 pg/ml, la mortalité était de 9,7 % versus 4,5 % pour ceux ayant un taux d’IL-6 <10 pg/ml. Cette différence était également statistiquement non significative avec le test Chi(2) (p = 0,2651). CONCLUSION: Bien que l’IL-6 joue un rôle important dans l’orage cytokinique au cours de la Covid 19, son taux sanguin n’est pas un bon marqueur de l’évolution car son élévation peut être au niveau local. C’est pour cette raison que les nouvelles études et recommandations concernant l’utilisation de l’anti- IL-6 se basent principalement sur le syndrome inflammatoire biologique et l’évolution clinique sans prendre en considération le taux sérique de l’IL-6.