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L’infection a SARS-CoV-2 pourrait-elle induire des rhumatismes inflammatoires chroniques ? Une enquête nationale française
INTRODUCTION: Les cas publiés de manifestations inflammatoires non microcristallines après COVID-19 sont exceptionnels. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques clinicobiologiques, morphologiques et de suivi des manifestations rhumatologiques observées suite à une infection réce...
Autores principales: | , , , , , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8626116/ http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2021.10.066 |
Sumario: | INTRODUCTION: Les cas publiés de manifestations inflammatoires non microcristallines après COVID-19 sont exceptionnels. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques clinicobiologiques, morphologiques et de suivi des manifestations rhumatologiques observées suite à une infection récente à SARS-CoV-2. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Cette étude est une série française ambispective, multicentrique, de patients présentant une infection à SARS-CoV-2, associée à la survenue de manifestations rhumatologiques. Elle provient des premiers résultats d’un registre national (étude du CRI) de patients atteints du SARS-CoV-2. Du 7 avril 2020 au 24 juin 2021, nous avons recueilli les données clinicobiologiques, morphologiques, et la prise en charge de ces manifestations. RÉSULTATS: Cette étude comprend 15 patients ayant présenté une infection à SARS-CoV-2 avec haute suspicion clinique et cas contact confirmé (n = 2), confirmée par PCR nasale (n = 8), trachéale (n = 2), test salivaire (n = 1) ou sérologie (n = 2). L’âge moyen est de 55,1 ans (19–72) ; 53,3 % des patients sont de sexe féminin. Les comorbidités principales sont une hypertension artérielle (40 %), un diabète de type 2 (20 %), une obésité (20 %). Aucun patient ne présente d’antécédent de rhumatisme inflammatoire chronique sous traitement de fond, maladie auto-immune ou déficit immunitaire. Deux patients présentent un antécédent de psoriasis dans l’enfance. Le délai moyen d’apparition des manifestations rhumatologiques est de 32,9 jours après les premiers symptômes d’infection à SARS-CoV-2 et de 23,9 jours après confirmation diagnostique : arthralgies (100 %), myalgies (47 %), au moins une synovite (86 %). L’atteinte est majoritairement bilatérale (67 %), asymétrique (54 %), poly- ou oligo-articulaire (73 %). Trois patients présentent des signes extra-articulaires évoquant une maladie inflammatoire systémique (syndrome néphrotique, engelures, syndrome de Raynaud, papules de Gottron, télangiectasies). Un syndrome inflammatoire biologique est présent chez 80 % des patients. Un patient présente une positivité du facteur rhumatoïde à taux significatif, alors que les anticorps anti-CCP ne sont présents chez aucun d’entre eux. Les anticorps antinucléaires sont positifs à taux significatif (seuil de 1/160) chez 20 % des patients. Les radiographies ne montrent pas d’atteinte structurale. Dix patients ont bénéficié d’une évaluation échographique : sept présentent au moins une synovite, dont quatre avec hyperhémie Doppler. Une seule ponction articulaire de genou a été réalisée, retrouvant un liquide inflammatoire à prédominance de polynucléaires neutrophiles, sans cristaux. Nous disposons de données de suivi pour 12 patients. Le délai de suivi moyen par rapport au j0 des symptômes de l’infection à SARS-CoV-2 est de 15 mois (8–18). L’évolution a été favorable sous AINS ou corticothérapie chez 6 patients, et après abstention thérapeutique chez 2 patients. Parmi les 12 patients suivis, 6 ont présenté une rechute articulaire. Quatre patients ont fait l’objet d’un traitement de fond : csDMARDS (méthotrexate n = 1, sulfasalazine n = 1), bDMARDS (infliximab n = 1, adalimumab n = 1). CONCLUSION: Notre étude rapporte plusieurs cas de manifestations rhumatologiques inflammatoires, non érosives, après une infection à SARS-CoV-2, après un suivi moyen de 15 mois. Elles restent exceptionnelles. L’hypothèse d’une arthrite de type réactionnelle ne peut être écartée. |
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