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Le traitement par rituximab diminue la réponse humorale, mais pas la réponse cellulaire, après vaccination anti-SARS-CoV-2 chez des patients atteints de maladie auto-immune
INTRODUCTION: La pandémie mondiale de COVID-19 commence à être contrôlée par une vaccination massive. Les patients atteints de maladies auto-immunes (MAI) traités par rituximab ont un risque de décès 4 fois plus élevé (2,32–7,03) et semblent ne pas avoir la même réponse humorale que les témoins sain...
Autores principales: | , , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8626119/ http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2021.10.064 |
Sumario: | INTRODUCTION: La pandémie mondiale de COVID-19 commence à être contrôlée par une vaccination massive. Les patients atteints de maladies auto-immunes (MAI) traités par rituximab ont un risque de décès 4 fois plus élevé (2,32–7,03) et semblent ne pas avoir la même réponse humorale que les témoins sains au vaccins à ARNm. L’objectif est de comparer les réponses cellulaires et humorales au vaccin ARNm BNT 162b2 contre le COVID-19 de patients atteints de MAI traités par rituximab (RTX) ou d’autres immunosuppresseurs ou immunomodulateurs (autres IS) à des sujets contrôles. PATIENTS ET MÉTHODES: Les patients et les témoins sains (HC) ont été vaccinés avec le BNT162b2 aux jours 0 et 28 et prélevés aux jours 28 et 56. Les patients présentant une infection antérieure au SARS-CoV 2 ont été exclus. Les patients ont été divisés en 2 groupes : « groupe RTX » s’ils avaient reçu du RTX il y a moins d’1 an, ou « autre IS » s’ils étaient traités avec d’autres traitements. Une évaluation sérologique de la réponse vaccinale (ECLIA Cobas, Roche) et de la neutralisation (iFlash-2019-nCoV Nab, Ylho) a été réalisée. Nous avons défini un seuil ≥ 50 d’IgG anti-Spike comme la réponse au vaccin car c’est la valeur seuil au-delà de laquelle les HC avaient tous des anticorps neutralisants détectables. La réponse cellulaire T contre les peptides de la protéine Spike a été réalisée en détectant le marquage intracellulaire du TNF, de l’IFNg, de l’IL2, sur les lymphocytes T CD4 et CD8 activés. RÉSULTATS: Vingt-huit contrôles et 57 patients atteints de MAI ont été inclus ; 24 patients dans le groupe rituximab et 33 dans l’autre groupe autre IS. À j56, Le groupe RTX avait significativement moins d’IgG anti-Spike (68,6 ± 110) par rapport au groupe HC (235 ± 58) (p < 0,0001) et au groupe autres IS (180 ± 100) (p = 0,0017). Le pourcentage de répondeurs était plus faible dans le groupe RTX : 29,2 % versus 79,4 % (p = 0,0003) dans le groupe autres IS et 92,2 % dans le groupe HC (p < 0,0001). Il n’y avait pas de différence de taux d’IgG anti-Spike ou de pourcentage de répondeurs entre les HC et le groupe autres IS. Parmi les T CD4 activées, le pourcentage de LT CD4 spécifiques de Spike secrétant de l’IFNg après stimulation était identique dans le groupe RTX (0,039 % [0–0,13]) et dans les groupes autre IS (0,023 % [0–0,07]) et HC (0,029 % [0–0, 07]) (p = 0,38). Il n’y avait pas non plus de différence entre les groupes concernant le pourcentage de LT CD4 spécifiques sécrétant de l’IL-2 ou du TNF. Dans le groupe RTX, le délai médian depuis la dernière perfusion de RTX était significativement plus faible chez les non-répondeurs en anticorps (81 jours [IQR 147]) par rapport aux répondeurs (231 jours [IQR 89]). Aucun des patients ayant reçu RTX au cours des 6 mois précédents n’avait de réponse IgG anti-Spike. La réponse cellulaire T n’était pas corrélée au délai depuis la dernière perfusion ou à la réponse humorale. CONCLUSION: Chez les patients atteints de MAI vaccinés avec 2 doses de vaccin anti-COVID-19 BNT162b2, la réponse humorale était significativement altérée chez les patients traités par RTX mais pas chez les patients traités par d’autres IS. Cependant, la réponse cellulaire T CD4 n’était pas différente entre le groupe RTX et les autres groupes. Des données cliniques sont nécessaires pour juger de la protection contre la maladie chez les patients RTX ayant une réponse cellulaire sans réponse humorale. En attendant, il est justifié de proposer une 3(e) dose vaccinale à tous les patients ayant reçu une injection de RTX moins de 6 mois avant la 1(re) injection vaccinale. |
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