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Étude observationnelle des symptômes de stress liés à l’épidémie de Covid-19 dans une cohorte de patients souffrant d’arthrose
INTRODUCTION: L’objectif de notre étude était d’évaluer les répercussions sociales, psychologiques et comportementales de la crise sanitaire chez des patients arthrosiques résidant en France et en Belgique. PATIENTS ET MÉTHODES: L’étude a été réalisée à l’aide d’un questionnaire en ligne de 126 ques...
Autores principales: | , , , , , , , , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8626126/ http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2021.10.484 |
Sumario: | INTRODUCTION: L’objectif de notre étude était d’évaluer les répercussions sociales, psychologiques et comportementales de la crise sanitaire chez des patients arthrosiques résidant en France et en Belgique. PATIENTS ET MÉTHODES: L’étude a été réalisée à l’aide d’un questionnaire en ligne de 126 questions, rempli par 251 participants souffrant d’arthrose périphérique issus de plusieurs centres sollicités par mailing et lors des consultations en rhumatologie. Cette enquête s’est déroulée sur 2 mois (mai–uin 2021) et a permis le recueil de données sociodémographiques et cliniques, ainsi que le calcul de scores psychologiques identifiant le stress post-traumatique (PCL-5), l’anxiété et la dépression (HAD) ainsi que le stress perçu (PSS-14). Il a été demandé aux patients de répondre sur leur état en considérant 2 périodes : soit le 1er confinement, soit le mois précédant le remplissage du questionnaire. RÉSULTATS: L’âge moyen de la population était de 57,2 ans (± 12,1) avec une prédominance de femmes (sex-ratio à 0,53). Parmi les répondants, 35,1 % vivaient en Belgique et 64,9 % en France. urant la première vague de COVID-19, les participants ont fait état de difficultés accrues par rapport au mois précédant l’enquête, notamment pour consulter leur médecin généraliste (44,7 % vs 17,0 %, p < 0,01), leur rhumatologue (27,9 % vs 12,6 %, p < 0,01) et leur kinésithérapeute (32,1 % vs 11,2 %, p < 0,01). Les participants ont rapporté un recours moins fréquent, aux infiltrations de corticoïdes (5,6 % vs 0 %, p < 0,01) ou à l’activité physique (54,0 % vs 19,9 %, p < 0,01). Ils étaient également plus nombreux à ressentir une aggravation de certains symptômes psycho-sociaux, parmi lesquels l’anxiété (31,9 % vs 18,9 %, p < 0,01), le sentiment d’isolement (34,3 % vs 23,3 %, p < 0,01), le sentiment accru de peur pour eux-mêmes et pour leurs proches (24,4 % vs 6,8 %, p < 0,01), ainsi qu’une augmentation de leur consommation d’alcool (15,0 % vs 7,3 %, p < 0,01). Parmi les répondants, 15 % déclaraient un syndrome de stress post-traumatique, 22 % une anxiété, 13,4 % une dépression, tandis que 34 % éprouvaient une sensation de menace perpétuelle. Une EVA douleur supérieure à 40/100 était associée à une augmentation statistiquement significative des scores PCL-5 (+9,6 points, p < 0,01), HAD anxiété (+2,1 points, p < 0,01), HAD dépression (+2,4 points, p < 0,01) et PSS-14 (+5,3 points, p < 0,01). Les participants qui pratiquaient régulièrement une activité physique avaient des scores significativement plus faibles pour PCL-5 (-8,5 points, p < 0,01), HAD anxiété (-1,3 point, p < 0,05), HAD dépression (-2,5 points, p < 0,01), et PSS-14 (−4,7 points, p < 0,01). Les scores PCL-5, HAD anxiété et PSS-14 étaient significativement plus élevés chez les patients de moins de 60 ans. e fait d’avoir déjà été cas contact COVID-19 était associé à un score PCL-5 élevé (+5,4 points, p < 0,05) par rapport aux participants n’ayant jamais été cas contact COVID-19, et les sujets vaccinés présentaient des scores PCL-5 (−5,0 points, p < 0,05) et PSS-14 (−3,6 points, p < 0,05) inférieurs aux non vaccinés. CONCLUSION: Nos résultats mettent en évidence les difficultés rencontrées par les patients arthrosiques au cours de la pandémie COVID. Si les difficultés semblent s’atténuer avec le temps, le retentissement psychologique persiste plus d’un an après le début de la pandémie chez certains patients. Nous ne pouvons exclure que ces observations soient similaires à la population générale. |
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