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Facteurs pronostiques des pneumonies à SARS-COV-2

INTRODUCTION: L’infection à SARS-COV2 peut aller des formes bénignes aux sévères nécessitant l’hospitalisation. Son évolution au stade de syndrome de détresse respiratoire nécessite souvent le recours à la réanimation avec une mortalité élevée. Le but de cette étude était d’étudier les facteurs pron...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Zaibi, H., Ouertani, H., Ben Jemia, E., Karaborni, B., Chaabi, K., Ben Amar, J., Aouina, H.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
290
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8709603/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.222
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’infection à SARS-COV2 peut aller des formes bénignes aux sévères nécessitant l’hospitalisation. Son évolution au stade de syndrome de détresse respiratoire nécessite souvent le recours à la réanimation avec une mortalité élevée. Le but de cette étude était d’étudier les facteurs pronostiques de cette pneumonie. MÉTHODES: Il s’agissait d’une étude rétrospective menée auprès des patients hospitalisés au service « COVID » de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, durant la période allant de septembre 2020 au juin 2021. Une évolution défavorable était définie soit par le recours à la réanimation soit par le décès intra-hospitalier. RÉSULTATS: Trois-cent-huit patients étaient inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 60 ± 14 ans. Le sexe-ratio était de 1,23. Parmi eux, 75 (24,4 %) ont été transféré en réanimation et 82 (26,6 %) décédés. En analyse univariée, les facteurs associés au décès étaient l’âge (65 versus 58 ans ; p < 0,001), le genre (p = 0,09), les comorbidités (p = 0,008), la saturation en oxygène (SaO(2)) (p < 0,001), la fréquence respiratoire (FR) (p < 0,001), la cyanose (p = 0,004), la fréquence cardiaque (FC) (p < 0,001), le taux de LDH (p < 0,001), de troponine (p < 0,001) et de CRP (p = 0,014), et le recours à l’Optiflow (p = 0,001). Aussi, le transfert en réanimation était significativement associé au genre (p = 0,06), à l’obésité (p = 0,05), la SaO(2) (p < 0,001), la PaO(2) (p = 0,016), la FR (p < 0,001), la FC (p = 0,002), le taux de lymphocyte (p = 0,04), de LDH (p < 0,001) et de CRP (p = 0,005),à la durée d’hospitalisation (p = 0,002) et au recours à la VNI (p = 0,008) et l’Optiflow (p = 0,001). En analyse multivariée, les facteurs indépendamment associés au risque de mortalité étaient l’âge (p = 0,034 ; OR = 1,02 [1,002–1,055]), le genre (p = 0,036 ; OR = 2,25 [1,054–4,816]), les comorbidités (p = 0,031 ; OR = 2,34 [1,083–5,060]), la SaO(2) (AA) (p = 0,002 ; OR = 0,92 [0,871–0,969]), la FR (p < 0,001 ; OR = 1,19 [1,092–1,296]). Les facteurs prédictifs de transfert en réanimation étaient le genre (p = 0,044 ; OR = 2,23 [1,022–4,878]), l’obésité (p = 0,01 ; OR = 2,82 [1,279–6,252]), la FR (p = 0,005 ; OR = 1,15 [1,046–1,277]), le taux de LDH (p = 0,04 ; OR = 1,003 [1–1,006]) et lymphocyte (p = 0,041 ; OR = 0,998 [0,997–1]) et la durée d’hospitalisation (p = 0,047 ; OR = 1,047 [1,001–1,096]). CONCLUSION: Nos résultats concordent avec la littérature. Le pronostic de la pneumonie à SARS-COV2 serait influencé par différents paramètres cliniques et biologiques, à prendre en considération afin de garantir la prise en charge optimale.