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Variation du profil des patients hospitalisés pour pneumonie COVID-19 en fonction des différentes vagues en Tunisie

INTRODUCTION: Il y a eu 678 363 cas de contamination et 23 993 décès liés au coronavirus recensés en Tunisie depuis le début de l’épidémie. Depuis la ré-ascension du nombre de cas positifs en septembre 2021, quatre vagues se sont succédées. L’objectif de notre étude était de comparer le profil clini...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Fidha, S., Louhaichi, S., Khalfallah, I., Kaabi, L., Marzouki, S., Chaib, A., Baccouri, O., Ammar, J., Hamdi, B., Hamzaoui, A.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
107
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8709661/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.566
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Il y a eu 678 363 cas de contamination et 23 993 décès liés au coronavirus recensés en Tunisie depuis le début de l’épidémie. Depuis la ré-ascension du nombre de cas positifs en septembre 2021, quatre vagues se sont succédées. L’objectif de notre étude était de comparer le profil clinique, radiologique, biologique et évolutif des patients pris en charge pour pneumonie SARS-CoV2 entre les différentes périodes d’ascension. MÉTHODES: Une étude rétrospective sur dossiers de patients hospitalisés pour pneumonie COVID19 dans notre service entre septembre 2020 et juillet 2021. Quatre périodes ont été définies selon la courbe d’évolution des cas : P1 : 4 septembre–5 décembre (n = 87), P2 : 6 décembre-23 mars (n = 172), P3 : 24 mars-15 juin (n = 174) et P4 : 16 juin-17 août (n = 129). RÉSULTATS: Nous avons inclus 562 patients avec un âge médian de 63 ans [18–98 ans]. Les patients de la 3(e) et 4(e) période étaient plus jeunes (p < 0,001). Il n’y avait pas de différence significative entre les 4 périodes concernant la prévalence du tabagisme, de l’obésité et des tares associés. La fièvre, les signes généraux et les signes digestifs étaient plus marqués chez les patients de la dernière vague avec des besoins moyens en oxygène plus marqués (14,6litres/minute versus 8,7 et 9 litres/minute durant les 3 périodes précédentes). La lymphopénie était l’anomalie biologique la plus fréquente durant toute la pandémie, sa fréquence était plus élevée durant les 2 dernières périodes (p < 0,001). À l’imagerie thoracique, la proportion des patients avec une extension lésionnelle supérieure à 50% du poumon était comparable durant les 4 vagues (aux alentours de 52 %). Une diminution nette des complications thromboemboliques a été observée au cours des 3 dernières périodes par rapport à la première période (6 %, 1 %, 7 % respectivement versus 15 %). Le recours à l’oxygénothérapie haut débit et à la ventilation non invasive était beaucoup plus important durant les 2 dernières périodes (p < 0,001). La mortalité était plus marquée durant P1 et P4 (6,6 % et 6,8 % versus 3,4 % et 2,2 %). CONCLUSION: La variation du profil clinico-biologique des patients fait évoquer l’apparition de nouvelles souches virales responsables de la contamination en Tunisie. La surmortalité observée durant la première période était due surtout aux complications extrapulmonaires alors que celle de la quatrième vague serait liée à l’ascension importante du nombre de cas graves avec saturation des places en réanimation.