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Profil clinique et paraclinique chez les patients asthmatiques atteints d’infection COVID-19

INTRODUCTION: La COVID-19 est une maladie infectieuse virale à l’origine d’une pandémie mondiale, les patients souffrant de pathologies respiratoires chroniques, dont l’asthme, étaient considérés comme ayant un facteur de risque d’infection par ce nouveau virus. MÉTHODES: Une étude de cohorte rétros...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Kaouane, H., Touahri, R., Ketfi, A.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
141
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8709662/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.073
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La COVID-19 est une maladie infectieuse virale à l’origine d’une pandémie mondiale, les patients souffrant de pathologies respiratoires chroniques, dont l’asthme, étaient considérés comme ayant un facteur de risque d’infection par ce nouveau virus. MÉTHODES: Une étude de cohorte rétrospective était menée auprès des patients hospitalisés pour COVID-19 entre avril 2020 et août 2021, faite sur un ensemble de 702 patients repartis en deux groupes (G1 = 658 non-asthmatique et G2 = 44 asthmatique). Les caractéristiques générales, les données cliniques biologiques et radiologiques, le type du traitement reçu et la durée d’hospitalisation étaient recueillis. RÉSULTATS: Sur 702 patients hospitalisés les asthmatiques ne représentent que 6,3 % (66 % femmes et 34 % hommes) la moyenne d’âge était de 59 ans, le délai de diagnostic était en moyenne de 10 jours. Les comorbidités fréquemment observées dans les deux groupes : HTA (35 % versus 38,6 %, p = 0,666), diabète (29 % versus 25 %, p = 0,568), cardiopathies (13 % vs 18,2 %, p = 0,319). Les signes fonctionnels : rhinorrhée (4 % versus 13,6 %, p = 0,003), toux (74,7 % versus 68,2 %), fièvre (78,6 % vs 72,7 %, p = 0,36), dyspnée (49 % vs 63,6 %, p = 0,65), une saturation < 94 % (59,7 versus 47,7%, p = 0,118), signes digestifs (31,6 % versus 34,1 %, p = 0,731), douleurs abdominales (17 % versus 25 %, p = 0,178), signes cutanés (2,8 % versus 4,7 %, p = 0,476), agueusie (35 % versus 41 %, p = 0,43), anosmie (32,7 % versus 38,6 %, p = 0,416), maux de gorge (22,8 % versus 27,3 %, p = 0,497). Les anomalies biologiques les plus remarquées : CRP plus élevé dans le G2 (65,2 % versus 72,7 %, p = 0,382), hypokaliémie plus marquée dans G2 (7 % versus 18 %, p = 0,044). Les aspects scanographiques observés : verre dépoli (94,7 % versus 90 %, p = 0,303), condensations alvéolaires (53,7 % versus 40,5 %, p = 0,104), crazy-paving (35 % versus 31 %, p = 0,588), topographie sous pleurale (88,7 % versus 82 %, p = 0,271). Les malades nécessitant l’oxygène (59,7 % versus 47,7 %, p = 0,118), les patients mis sous CPAP (27,6 % versus 10 % seulement, p = 0,124). La durée moyenne d’hospitalisation était de 9,6 jours pour les deux groupes, le transfert en réanimations (12 % versus 7 %, p = 0,335) avec le même taux de décès 7 %. CONCLUSION: Plusieurs études indiquent que les sujets asthmatiques présenteraient un risque accru d’infections virales. Il serait légitime de craindre que l’asthme soit associé aux formes graves du COVID-19. Notre étude montre que l’impact de l’asthme sur l’infection par le SARS-CoV-2 est controversée.