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Oxygénothérapie de haut débit dans la prise en charge précoce des patients atteints de pneumopathie à Covid-19

INTRODUCTION: La Covid-19 peut être responsable de pneumopathies nécessitant une prise en charge en réanimation. De nombreuses techniques d’oxygénothérapie ont montré une amélioration dans la prise en charge des patients 1, permettant d’éviter le transfert dans un tel service. Ces études ne se sont...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Schilfarth, P., Codde, C., Maurac, A., Blanchard, E., Cazanave, C., Zysman, M., Grassion, L.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
282
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8709683/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.214
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La Covid-19 peut être responsable de pneumopathies nécessitant une prise en charge en réanimation. De nombreuses techniques d’oxygénothérapie ont montré une amélioration dans la prise en charge des patients 1, permettant d’éviter le transfert dans un tel service. Ces études ne se sont intéressées qu’aux patients nécessitant des débits d’oxygène > 6L/min. Notre objectif a été d’évaluer une prise en charge plus précoce par oxygénothérapie haut débit (OHD) en amont des services de réanimation. MÉTHODES: Nous avons réalisé une analyse rétrospective de l’évolution des patients atteints de pneumopathie à Covid-19 hospitalisés dans 2 services de médecine du CHU de Bordeaux. Les patients hospitalisés en maladies infectieuses bénéficiaient d’une prise en charge par oxygénothérapie conventionnelle (OC). Ceux hospitalisés en pneumologie bénéficiaient d’une prise en charge par OHD en cas de nécessité d’une oxygénothérapie standard > 2L/min. RÉSULTATS: De novembre 2020 à janvier 2021, 22 patients hospitalisés en maladies infectieuses ont bénéficié d’OC > 2L/min, et 33 patients hospitalisés par la pneumologie ont bénéficié d’OHD. Dans le groupe OC, l’âge médian était de 70 ans [63–84], et de 72 ans [56–84] dans le groupe OHD (p 0,757). Les patients étaient en surpoids (27 kg/m(2) dans les deux groupes, p 0,155), avec la même proportion d’hypertendus (50 % et 58 %, p 0,595). Ils étaient semblables sur le plan biologique à l’entrée, avec un rapport PaO(2)/FiO(2) à 275 [231–307] dans le groupe OC et 262 [234–272] dans le groupe OHD (p 0,426). La CRP était à 108 mg/l [82–165] dans le groupe OC et 92 mg/L [46–162] dans le groupe OHD (p = 0,308). Aucune différence n’a été constatée concernant l’évolution des patients en fonction du type d’oxygénothérapie. 5 patients (23 %) du groupe OC ont été transférés en réanimation, et 13 (39 %) dans le groupe OHD (p 0,249). La durée d’hospitalisation était similaire, avec un séjour de 10 jours [6–13] en moyenne dans le groupe OC, et 10 jours [9–21] dans le groupe OHD (p 0,077). CONCLUSION: L’OHD n’améliore pas la survie des patients atteints de pneumopathie à Covid-19 par rapport à l’OC, en service de médecine traditionnelle, pour des patients nécessitant des débits de 2 à 6L/min. Ces données ne semblent pas en faveur d’une utilisation précoce d’OHD chez les patients peu sévères.