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Pont aérien d’évacuation Mayotte-Réunion

En janvier 2021, une deuxième vague épidémique de SARS-CoV-2 a débuté sur le département de Mayotte pour atteindre son paroxysme en février. Les capacités en lits de réanimation du centre hospitalier de Mayotte ont rapidement été dépassées, obligeant d’une part à trouver des solutions pour doubler l...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Guihard, Bertrand, Iché, Ludovic
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Co1
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8896527/
http://dx.doi.org/10.1016/j.pxur.2022.01.004
Descripción
Sumario:En janvier 2021, une deuxième vague épidémique de SARS-CoV-2 a débuté sur le département de Mayotte pour atteindre son paroxysme en février. Les capacités en lits de réanimation du centre hospitalier de Mayotte ont rapidement été dépassées, obligeant d’une part à trouver des solutions pour doubler le nombre des lits, mais également à réfléchir à la possibilité de transporter des patients vers la Réunion. C’est dans ce contexte qu’un véritable pont aérien sanitaire a été organisé conjointement par les SAMU de Mayotte et de la Réunion. Le vecteur aérien mis à disposition du SAMU de Mayotte depuis mai 2020 (ERJ 135 de la compagnie Amelia) a été optimisé afin de réaliser deux rotations par jour et de permettre le transport de trois patients allongés. En plus des équipes des SAMU de Mayotte et de la Réunion, des médecins et infirmiers SMUR de métropole sont venus renforcer le dispositif suite à un appel à solidarité initié par Samu-Urgences de France. Le premier enjeu de la sécurisation des transports a été la sélection des patients au départ. Des critères clinico-biologiques basés principalement sur des paramètres ventilatoires, hémodynamiques et rénaux ont été retenus afin d’objectiver au mieux les patients transportables. Il est rapidement apparu que les patients intubés sans défaillance associée étaient les plus à même de supporter le vol. Sur un plan logistique, l’une des principales difficultés a été l’organisation des différentes norias entre les hôpitaux et les aéroports avec une synchronisation des équipes et du matériel permettant de tenir les deux rotations par jour tout en assurant des relèves. La gestion de l’oxygène aéronautique a également été une importante préoccupation compte tenu des stocks limités et de la consommation importante chez les patients en SDRA. Les besoins en oxygène étaient systématiquement majorés au cours du vol mais aucun décès n’est survenu lors de ces transferts. L’implication de chacun a permis de transporter en toute sécurité plus de 90 patients, dont 68 SDRA en seulement quatre semaines.