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Forte augmentation de la prévalence des troubles du comportement alimentaire chez les étudiants pendant la pandémie COVID-19
INTRODUCTION ET BUT DE L’ÉTUDE: Les troubles du comportement alimentaire (TCA) chez les étudiants sont devenus un enjeu majeur de santé publique. Le confinement, la distanciation sociale et les cours en distanciel dus à la pandémie de COVID-19 ont été associés à des symptômes d’anxiété et de dépress...
Autores principales: | , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8900953/ http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2021.12.053 |
Sumario: | INTRODUCTION ET BUT DE L’ÉTUDE: Les troubles du comportement alimentaire (TCA) chez les étudiants sont devenus un enjeu majeur de santé publique. Le confinement, la distanciation sociale et les cours en distanciel dus à la pandémie de COVID-19 ont été associés à des symptômes d’anxiété et de dépression chez les étudiants et à des changements dans leurs habitudes alimentaires. L’objectif de notre étude est de connaître l’évolution de la prévalence de TCA chez les étudiants depuis la pandémie de COVID-19. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Entre 2009 et 2018, quatre études transversales en ligne avaient déjà été menées parmi les étudiants d’une université française (2009, 2012, 2015 et 2018), une cinquième a été réalisée en mai 2021. Les TCA ont été identifiés avec le questionnaire SCOFF et avec l’indice de masse corporelle, l’algorithme Expali a permis d’identifier les quatre grandes catégories de TCA : boulimique, hyperphagique, restrictif, et autres TCA non spécifiés. En 2021, la précarité alimentaire, la dépression et le stress lié au COVID-19 (peur de l’infection et stress du à la fermeture des universités) ont aussi été recueillis. RÉSULTATS ET ANALYSE STATISTIQUE: Un total de 8897 étudiants universitaires a été inclus (1872 en 2009, 1217 en 2012, 1730 en 2015, 1478 en 2018 et 3357 en 2021) avec 69 % de femmes (pas de différence entre les 5 études). La prévalence des TCA a augmenté entre 2009 et 2021 : 24,0 % en 2009, 23,1 % en 2011, 20,3 % en 2015, 24,9 % en 2018 et 46,6 % en 2021 (p tendance < 0,0001). Chaque catégorie de TCA a été multipliée par deux entre 2009 et 2021 : de 12,0 % à 26,3 % pour les troubles boulimiques, de 4,7 % à 8,4 % pour les troubles hyperphagiques, de 3,7 % à 5,7 % pour les troubles restrictifs. La prévalence des étudiants avec un IMC > 25 kg/m(2) a également augmenté de manière significative, passant de 11,1 % à 18,5 % entre 2009 et 2021 (p tendance < 0,001). La précarité alimentaire, et la santé mentale (dépression et stress) étaient associés significativement à une augmentation du risque de chaque TCA. CONCLUSION: Ces résultats indiquent pour la première fois une augmentation inquiétante de la prévalence des TCA chez les étudiants au moment de la pandémie de COVID-19. Des initiatives visant à renforcer le dépistage précoce des TCA avec des interventions ciblées dans cette population étudiante à haut risque sont nécessaires de toute urgence. |
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