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Évolution de la corpulence d’adultes français au cours du confinement lié à la COVID-19 : quelles explications ?
INTRODUCTION ET BUT DE L’ÉTUDE: Le confinement lié à la pandémie COVID-19 a créé une situation exceptionnelle conduisant à profondément modifier nos modes de vie. Les premières études transversales à l’issue du 1(er) confinement indiquaient une augmentation du poids moyen des Français en général. L’...
Autores principales: | , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8900954/ http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2021.12.059 |
Sumario: | INTRODUCTION ET BUT DE L’ÉTUDE: Le confinement lié à la pandémie COVID-19 a créé une situation exceptionnelle conduisant à profondément modifier nos modes de vie. Les premières études transversales à l’issue du 1(er) confinement indiquaient une augmentation du poids moyen des Français en général. L’objectif de ce travail longitudinal a été d’étudier quels facteurs de mode de vie étaient associés à l’évolution de la corpulence d’adultes français à l’issue du 1(er) épisode de confinement. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Un questionnaire diffusé via les médias sociaux a permis d’évaluer de manière auto-déclarative, l’alimentation, l’activité physique, l’anxiété, le mode de vie, la situation professionnelle et les données anthropométriques des participants en mars et en juin 2020. Les participants inclus dans cette analyse ont tous répondu à chaque vague de questionnaires. Des analyses de régression logistique multivariées ont permis d’évaluer quels facteurs de mode de vie étaient associés à un changement de 0,5 points d’IMC (« gain » +0,5 point, « perte » −0,5 point) après 2 mois de confinement (présenter un IMC stable (pas plus de ±0,5 point d’écart entre les 2 enquêtes) étant choisi comme référence). RÉSULTATS ET ANALYSE STATISTIQUE: L’échantillon d’étude était constitué de 593 individus de 42 ans en moyenne [ET 15 ans], et 69 % de femmes. À l’inclusion, 24,3 % des participants étaient en surpoids (IMC > 25 kg/m(2)), et 6,3 % présentaient une corpulence maigre (IMC < 18,5 kg/m(2)). Au cours du suivi, 11,6 % perdaient au moins 0,5 point d’IMC quand 23,3 % gagnaient au moins 0,5 point d’IMC. Parmi l’ensemble des facteurs étudiés, seule la classe d’IMC initiale des participants était associée significativement à un changement de corpulence : par rapport aux personnes dont l’IMC est resté stable, la probabilité de présenter une perte de 0,5 point d’IMC en fin de confinement était significativement plus faible chez les participants de corpulence maigre (OR = 0,33 ; IC(95) (%) = [0,22 ; 0,97]) la probabilité de présenter un gain de 0,5 point d’IMC en fin de confinement était significativement plus faible chez les participants initialement de corpulence maigre (OR = 0,37 ; IC(95) (%) = [0,26 ; 0,93]) et en surpoids (OR = 0,23 ; IC(95) (%) = [0,16 ; 0,97]). Aucune association n’était observée entre l’IMC initial des personnes obèses et le gain ou la perte de 0,5 point d’IMC à la fin du confinement. CONCLUSION: Cette analyse longitudinale suggère que : – les personnes initialement de corpulence maigre ont une probabilité plus faible de présenter une variation de ± 0,5 point d’IMC ; – les personnes initialement en surpoids ont une probabilité plus faible de présenter un gain de + 0,5 point d’IMC ; – l’obésité initiale n’est associée ni à la perte ni au gain de 0,5 point d’IMC à la fin du confinement. Dans ce contexte particulier, le facteur principal associé aux modifications de corpulence sur un délai de 2 mois serait le statut initial d’IMC des participants. |
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