Cargando…

L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine

INTRODUCTION: L'environnement est un facteur déterminant l'apparition et l’évolution du trouble bipolaire (1). Les patients bipolaires rechutent plus souvent lorsqu'ils sont soumis à des situations stressantes, même lorsqu'ils ont une bonne observance de leur traitement (2). L�...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Ouhamou, M., Lahlou, L., El oumary, O., Laaraj, H., Doufik, J., Mouhadi, K., Rammouz, I.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
P73
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9059249/
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2022.03.075
_version_ 1784698270937776128
author Ouhamou, M.
Lahlou, L.
El oumary, O.
Laaraj, H.
Doufik, J.
Mouhadi, K.
Rammouz, I.
author_facet Ouhamou, M.
Lahlou, L.
El oumary, O.
Laaraj, H.
Doufik, J.
Mouhadi, K.
Rammouz, I.
author_sort Ouhamou, M.
collection PubMed
description INTRODUCTION: L'environnement est un facteur déterminant l'apparition et l’évolution du trouble bipolaire (1). Les patients bipolaires rechutent plus souvent lorsqu'ils sont soumis à des situations stressantes, même lorsqu'ils ont une bonne observance de leur traitement (2). L'objectif de notre étude était de déterminer les groupes à risque élevé de rechute chez les patients bipolaires pendant la pandémie à COVID19 à Agadir. METHODES: Il s'agissait d'une étude prospective à visée analytique, menée au service de psychiatrie du CHU-Souss-Massa sur une période allant du 1èr avril 2020 au 30 juin 2021, portant sur tous les patients bipolaires adultes hospitalisés ou en vue en consultation durant la période de l’étude.La collecte des données s‘est déroulée en trois temps : T1 du 01 Avril au 30 Juin 2020, T2 du 01 Juillet au 31 Janvier et T3 du 01 Février au 30 Juin 2021. Une fiche d'exploitation établie informait les données sociodémographiques et cliniques des patients ainsi que des échelles d’évaluation psychologique : Le Score M.I.N.I (Mini International Neuropsychiatric Interview). Le YMRS (Young Mania Rating Scale). Le questionnaire d'Hypomanie de ANGST. L'inventaire de Beck pour la dépression. L’échelle Révisée d'Impact de l’événement (IES-R).L'analyse statistique a été réalisée à l'aide du logiciel Jamovi. Le niveau de signification a été fixé à p <0,05. RESULTATS: Nous avions recruté 56 patients, presque les deux tiers étaient de sexe féminin 60.71% (34). L’âge moyen de nos patientes était de 38,8 ans avec des extrêmes allant de 18 à 69ans. Dans l'ensemble des patientes étudiées, 44.1% étaient célibataires.Plus de la moitié des patientes (58.8%) a un niveau secondaire ou universitaire.Chez 14.7% des patientes, avait un niveau socio-économique bas. La présentation clinique au trois temps de l’étude était comme suit : En T1, 50% des patientes étaient euthymiques, 14.70% étaient déprimes, 2.50% étaient maniaques et 8.80% étaient en hypomanie. En T2, 61.80% étaient euthymiques, 5.90 % étaient déprimes, 29.40% étaient maniaques et 2.90% étaient en hypomanie. En T3, 88.20 étaient euthymiques, 2.90% étaient déprimes, 5.90% étaient maniaques et 2.90% étaient en hypomanie. La majorité (15) de nos patientes étaient célibataires (44.1%) ,41.2% étaient mariés. Il n'existe pas de relation entre la rechute des patientes et leur statut marital.La majorité de nos patientes vivaient avec leurs familles (91.2%). La rechute était statistiquement différente par rapport aux patientes qui vivaient seules (P=0.021). Plus de la moitié de nos patientes (60%) avaient perdu leur emploi durant le confinement, la relation était statistiquement significative (p=0.021). Parmi les patientes, 5.9% consommaient des substances. La relation est statistiquement non significative. La récidive était significativement plus élevée en l'absence d'un espace extérieur dans le lieu de vie (terrasse, jardin ou balcon) (p=0.034). La mise en quarantaine ainsi que la présence d'un cas atteint de covid 19 ou pas n'influençaient pas la stabilité de nos patientes. CONCLUSION: Les professionnels de la santé mentale doivent porter une attention particulière à ce profil de patientes qui vivent avec leur famille, dans un logement où n'existe pas d'espace extérieur et ayant potentiellement perdu leur emploi. Les facteurs de rechute des patientes bipolaires étaient principalement sociaux, d'où l'importance d'une approche communautaire qui viseraient à améliorer les conditions de ses patientes. Mots clés Trouble bipolaire ; vulnérabilité ; Covid-19 Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts
format Online
Article
Text
id pubmed-9059249
institution National Center for Biotechnology Information
language English
publishDate 2022
publisher Published by Elsevier Masson SAS
record_format MEDLINE/PubMed
spelling pubmed-90592492022-05-02 L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine Ouhamou, M. Lahlou, L. El oumary, O. Laaraj, H. Doufik, J. Mouhadi, K. Rammouz, I. Rev Epidemiol Sante Publique P73 INTRODUCTION: L'environnement est un facteur déterminant l'apparition et l’évolution du trouble bipolaire (1). Les patients bipolaires rechutent plus souvent lorsqu'ils sont soumis à des situations stressantes, même lorsqu'ils ont une bonne observance de leur traitement (2). L'objectif de notre étude était de déterminer les groupes à risque élevé de rechute chez les patients bipolaires pendant la pandémie à COVID19 à Agadir. METHODES: Il s'agissait d'une étude prospective à visée analytique, menée au service de psychiatrie du CHU-Souss-Massa sur une période allant du 1èr avril 2020 au 30 juin 2021, portant sur tous les patients bipolaires adultes hospitalisés ou en vue en consultation durant la période de l’étude.La collecte des données s‘est déroulée en trois temps : T1 du 01 Avril au 30 Juin 2020, T2 du 01 Juillet au 31 Janvier et T3 du 01 Février au 30 Juin 2021. Une fiche d'exploitation établie informait les données sociodémographiques et cliniques des patients ainsi que des échelles d’évaluation psychologique : Le Score M.I.N.I (Mini International Neuropsychiatric Interview). Le YMRS (Young Mania Rating Scale). Le questionnaire d'Hypomanie de ANGST. L'inventaire de Beck pour la dépression. L’échelle Révisée d'Impact de l’événement (IES-R).L'analyse statistique a été réalisée à l'aide du logiciel Jamovi. Le niveau de signification a été fixé à p <0,05. RESULTATS: Nous avions recruté 56 patients, presque les deux tiers étaient de sexe féminin 60.71% (34). L’âge moyen de nos patientes était de 38,8 ans avec des extrêmes allant de 18 à 69ans. Dans l'ensemble des patientes étudiées, 44.1% étaient célibataires.Plus de la moitié des patientes (58.8%) a un niveau secondaire ou universitaire.Chez 14.7% des patientes, avait un niveau socio-économique bas. La présentation clinique au trois temps de l’étude était comme suit : En T1, 50% des patientes étaient euthymiques, 14.70% étaient déprimes, 2.50% étaient maniaques et 8.80% étaient en hypomanie. En T2, 61.80% étaient euthymiques, 5.90 % étaient déprimes, 29.40% étaient maniaques et 2.90% étaient en hypomanie. En T3, 88.20 étaient euthymiques, 2.90% étaient déprimes, 5.90% étaient maniaques et 2.90% étaient en hypomanie. La majorité (15) de nos patientes étaient célibataires (44.1%) ,41.2% étaient mariés. Il n'existe pas de relation entre la rechute des patientes et leur statut marital.La majorité de nos patientes vivaient avec leurs familles (91.2%). La rechute était statistiquement différente par rapport aux patientes qui vivaient seules (P=0.021). Plus de la moitié de nos patientes (60%) avaient perdu leur emploi durant le confinement, la relation était statistiquement significative (p=0.021). Parmi les patientes, 5.9% consommaient des substances. La relation est statistiquement non significative. La récidive était significativement plus élevée en l'absence d'un espace extérieur dans le lieu de vie (terrasse, jardin ou balcon) (p=0.034). La mise en quarantaine ainsi que la présence d'un cas atteint de covid 19 ou pas n'influençaient pas la stabilité de nos patientes. CONCLUSION: Les professionnels de la santé mentale doivent porter une attention particulière à ce profil de patientes qui vivent avec leur famille, dans un logement où n'existe pas d'espace extérieur et ayant potentiellement perdu leur emploi. Les facteurs de rechute des patientes bipolaires étaient principalement sociaux, d'où l'importance d'une approche communautaire qui viseraient à améliorer les conditions de ses patientes. Mots clés Trouble bipolaire ; vulnérabilité ; Covid-19 Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts Published by Elsevier Masson SAS 2022-05 2022-05-02 /pmc/articles/PMC9059249/ http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2022.03.075 Text en Copyright © 2022 Published by Elsevier Masson SAS. Since January 2020 Elsevier has created a COVID-19 resource centre with free information in English and Mandarin on the novel coronavirus COVID-19. The COVID-19 resource centre is hosted on Elsevier Connect, the company's public news and information website. Elsevier hereby grants permission to make all its COVID-19-related research that is available on the COVID-19 resource centre - including this research content - immediately available in PubMed Central and other publicly funded repositories, such as the WHO COVID database with rights for unrestricted research re-use and analyses in any form or by any means with acknowledgement of the original source. These permissions are granted for free by Elsevier for as long as the COVID-19 resource centre remains active.
spellingShingle P73
Ouhamou, M.
Lahlou, L.
El oumary, O.
Laaraj, H.
Doufik, J.
Mouhadi, K.
Rammouz, I.
L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine
title L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine
title_full L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine
title_fullStr L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine
title_full_unstemmed L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine
title_short L'impact de la pandémie Covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : Spécificité féminine
title_sort l'impact de la pandémie covid-19 sur les patients ayant le trouble bipolaire : spécificité féminine
topic P73
url https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9059249/
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2022.03.075
work_keys_str_mv AT ouhamoum limpactdelapandemiecovid19surlespatientsayantletroublebipolairespecificitefeminine
AT lahloul limpactdelapandemiecovid19surlespatientsayantletroublebipolairespecificitefeminine
AT eloumaryo limpactdelapandemiecovid19surlespatientsayantletroublebipolairespecificitefeminine
AT laarajh limpactdelapandemiecovid19surlespatientsayantletroublebipolairespecificitefeminine
AT doufikj limpactdelapandemiecovid19surlespatientsayantletroublebipolairespecificitefeminine
AT mouhadik limpactdelapandemiecovid19surlespatientsayantletroublebipolairespecificitefeminine
AT rammouzi limpactdelapandemiecovid19surlespatientsayantletroublebipolairespecificitefeminine