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Profil épidémiologique et aspects cliniques du COVID long

INTRODUCTION: Depuis l'évolution de la pandémie COVID-19, plusieurs études documentaient la persistance de séquelles et de symptômes à distance de la phase aiguë de la maladie baptisé COVID long. Cette entité émergente cliniquement peu spécifique, restait sans définition consensuelle jusqu'...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Ketata, N., Jedidi, J., Maamri, H., Baklouti, M., Issaoui, F., Chakroun, O., Damak, J., Ben Yahya, M., Mejdoub, Y., Hammami, R.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9152472/
http://dx.doi.org/10.1016/j.mmifmc.2022.03.124
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Depuis l'évolution de la pandémie COVID-19, plusieurs études documentaient la persistance de séquelles et de symptômes à distance de la phase aiguë de la maladie baptisé COVID long. Cette entité émergente cliniquement peu spécifique, restait sans définition consensuelle jusqu'à peu du temps. Notre étude visait à déterminer la prévalence du COVID long, ses caractéristiques cliniques et ses facteurs prédictifs. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Il s'agissait d'une étude transversale observationnelle par méthode d'entretien téléphonique durant le mois de Janvier 2021. Les patients de la liste régionale exhaustive des patients testés positifs pour SARS-Cov-2 durant le mois d'Octobre 2020 étaient inclus dans notre étude. Les mineurs et les patients décédés étaient exclus. Un délai minimal de 8 semaine définissait le COVID long. Un questionnaire était utilisé pour évaluer les caractéristiques sociodémographiques et cliniques du patient. RÉSULTATS: Au total, 2070 patients participaient à l'étude. Il y avait 1230 femmes (59,4 %) soit un ratio hommes/femmes de 0,68. L'âge médian était de 40 ans [intervalle semi-interquartile (ISI) : 12,5 ans]. L'obésité était la maladie chronique la plus fréquente chez 402 patients (19,4 %). Il y avait 258 patients hypertendus (12,5 %), 190 patients diabétiques (9,2 %), 108 patients dyslipidémiques (5,2 %) et 247 fumeurs actifs (12 %). La prévalence du COVID long était de 41,6 % (N=861). Parmi eux, 229 patients (26,5 %) ont consulté un médecin au sujet de leur COVID long et 122 patients (14,13 %) ont complété par une exploration paraclinique. Selon les manifestations cliniques, les symptômes décrits du long COVID étaient l'agueusie (68,9 %), les problèmes de concentration et de mémoire (24,9 %), la fatigue (17,4 %), les céphalées (10,4 %), l'anosmie (6,5 %), la dyspnée résiduelle (5,9), les douleurs thoraciques (4,4 %) et les palpitations (4,2 %). Les facteurs indépendants associés au COVID long étaient l'âge inférieur à 60 ans (Odds Ratio ajusté (ORA)=1,8 ; IC=[1,5-2,66] ; p<0,001), le sexe féminin (ORA=1,6 ; IC=[1,35-1,96] ; p<0,001), l'antécédent de maladie respiratoire (ORA=1,8 ; IC= [1,2-2,8] ; p=0,002), l'antécédant de cancer (ORA=3,5 ; IC=[1,03-12,2] ; p=0,048), le traitement anticoagulant (ORA=1,45 ; IC =[1,1-1,8] ; p=0,002),le traitement par l'acide salicylique (ORA = 1,4 ; IC =[1,1-1,9] ; p = 0,026) et la forme clinique de l'épisode aigue : légère (ORA=5,5 ; IC=[3,5-8,5] ; p<0,001) et modéré (ORA=7,1 ; IC=[4,2-11,9] ; p<0,001). CONCLUSION: La compréhension multidisciplinaire de tous les aspects de la pandémie de COVID-19, y compris ces manifestations à long terme, doit être repensée surtout à la phase post-vaccinale. Le COVID long pose de plus en plus un problème de santé publique vu sa fréquence et sa gravité. Par conséquent, des consensus de suivi systémique des patients COVID-19 à long court s'avèrent alors nécessaires pour une meilleure évaluation diagnostique, pronostique et thérapeutique de cette nouvelle entité. Aucun lien d'intérêt