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Ampleur de l'infection du SARS-COV2 chez les enseignants et son impact sur leur santé mentale

INTRODUCTION: Les épidémies engendrent un climat de panique et de suspicion qui se propage plus rapidement que l'agent pathogène lui-même. C'était le cas durant l'épidémie de COVID-19 notamment pour les catégories à risque. Les effets délétères que pourrait avoir la maladie sur la san...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Ketata, N., Ben Ayed, H., Maamri, H., Elbelbissi, M., Baklouti, M., Yaich, S., Jedidi, J., Kassis, M., Feki, H., Damak, J.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9152488/
http://dx.doi.org/10.1016/j.mmifmc.2022.03.106
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Les épidémies engendrent un climat de panique et de suspicion qui se propage plus rapidement que l'agent pathogène lui-même. C'était le cas durant l'épidémie de COVID-19 notamment pour les catégories à risque. Les effets délétères que pourrait avoir la maladie sur la santé mentale des enseignants sont possiblement sous-estimés. Cette étude visait à estimer la prévalence de la maladie COVID-19 chez les enseignants et à étudier son association avec la détresse psychologique. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Il s'agissait d'une étude transversale moyennant un auto-questionnaire, menée sur un échantillon représentatif de 525 enseignants du niveau secondaire entre Mars et Avril 2021. La santé mentale était estimée par l'échelle de détresse psychologique (K6 de Kessler). Un seuil > 13 de cette échelle définit une atteinte mentale grave. RÉSULTATS: Parmi les 525 enseignants participants à l'étude, 292 étaient des femmes (55,6 %), soit un sexe-ratio de 0,8. L'âge médian était de 48 ans (intervalle interquartile= [41-53]). Quatre-cent soixante-dix-huit cas (91 %) étaient mariés, 132 enseignants (25,1 %) avaient des maladies chroniques et 85 participants (16,2 %) étaient des fumeurs actifs. La notion de contage pour la COVID-19 était notée chez 184 cas (35 %). La prévalence de la maladie COVID-19 était de 20 % (N=105). Le lavage régulier des mains était noté chez 438 enseignants (83,4 %). Le port régulier du masque était observé chez 427 enseignants (81,3 %). Deux-cents enseignants avaient la peur de perdre leur vie à cause de la maladie (38 %). La prévalence d'une atteinte mentale grave était de 59,8 % (N= 314). Dans l'analyse multi-variée par régression logistique binaire, les facteurs indépendants d'une atteinte mentale grave étaient une infection COVID-19 antérieure (Odds ratio ajusté (ORA) =1,6 ; p=0,02), un antécédant de maladie chronique (ORA=2,1 ; p=0,01), la crainte de perdre leur vie par la maladie (ORA=2,3 ; p=0,007). Par ailleurs, le port régulier du masque (ORA=0,46 ; p=0,041) était un facteur indépendant associée à une moindre prévalence de maladie mentale grave. CONCLUSION: L'état de santé mentale représente un problème majeur de santé publique pendant cette pandémie. Les résultats de cette étude suggèrent que la maladie COVID-19 avait maintes répercussions négatives sur la santé mentale des enseignants. De ce fait, leur accompagnement psychosocial devrait être pensé par les acteurs communautaires et sanitaires. Aucun lien d'intérêt