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Analyse spatio-temporelle de la détection du virus SARS-CoV-2 dans l'air d'une unité de dialyse rénale accueillant lors de sessions successives des patients non infectés et infectés par le SARS-CoV-2

INTRODUCTION: De précédentes recherches ont montré que l'air des chambres de patients présentant une infection par le SARS-CoV-2 pourrait représenter un risque de transmission associée aux soins. Les données sur la présence de ces aérosols en dehors des chambres des patients sont limitées. Notr...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Mellon, G., Mahjoub, N., Métivier, F., Seghaier, F., Osinski, N., Constance, D., Le Goff, J.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9152500/
http://dx.doi.org/10.1016/j.mmifmc.2022.03.117
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: De précédentes recherches ont montré que l'air des chambres de patients présentant une infection par le SARS-CoV-2 pourrait représenter un risque de transmission associée aux soins. Les données sur la présence de ces aérosols en dehors des chambres des patients sont limitées. Notre investigation s'est intéressée à la recherche d'aérosols contenant du virus SARS-CoV-2 au sein de l'unité de dialyse de notre établissement. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Du 24 janvier 2022 au 02 février 2022, trois échantillonneurs AerosolSense (ThermoFisher Scientific) ont été installés au sein de l'unité de dialyse accueillant, dans un large espace commun, 11 patients simultanément. La période d'enregistrement s'est déroulée pendant 6 périodes de 24 heures continues, chacune étant divisée en trois sessions ; la première le matin accueillant des patients SARS-CoV-2 négatifs (C-), la deuxième l'après-midi accueillant des patients SARS-CoV-2 positifs (C+), la troisième sur la nuit sans patients après le bio-nettoyage (N). Chaque période d'enregistrement a duré au minimum quatre heures. Des écouvillonnages nasopharyngés ou des prélèvements de liquide salivaire des patients ont été également effectués. La détection du génome de SARS-CoV-2 a été réalisée par RT-PCR (exprimé en cycle seuil Ct) sur les échantillons d'air extraits et des patients. Tous les professionnels de santé et tous les patients portaient un masque chirurgical. A la fin de chaque session, les fenêtres de l'unité de dialyse étaient ouvertes pendant une heure. RÉSULTATS: Au cours de cette investigation, 54 mesures d'air ont été réalisées. Seize étaient positives avec une valeur moyenne de Ct de 37,9 (min-max : 35,0 – 43.7). Quatre-vingts patients étaient présents au cours de l'investigation dont 17 (21 %) ont été testés positifs, avec un Ct moyen de 27,5 (min-max : 17,3 – 35,8). Le statut positif a été révélé lors d'une séance C- chez deux patients. Le taux de détection SARS-CoV-2 dans l'air des sessions C- (sans patients identifiés positifs), des sessions C+ et des sessions de nuit était respectivement de 21 %, 52 % et 12 %. Les valeurs moyennes de Ct des échantillons d'air positifs des sessions C-, C+, et nuit étaient respectivement de 40,1, 32,1 et 39,4. Le taux global de positivité de chacun des trois systèmes était différent et corrélé positivement avec la distance entre les systèmes et les fenêtres : 7 %, 22 % et 56 %. CONCLUSION: Cette investigation originale menée dans un espace de soins ouvert, accueillant de nombreux patients et professionnels de santé portant un masque chirurgical au cours d'une journée a permis de mettre en évidence la présence d'ARN SARS-CoV-2 dans l'air en faible quantité avec une fréquence et un niveau de détection plus élevés lors de sessions avec des patients infectés par le SARS-CoV-2. L'aération par les fenêtres réduit le niveau de contamination de l'air par l'ARN SARS-CoV-2. Aucun lien d'intérêt