Cargando…

Vaccination des patients à risque : quel rôle pour le pharmacien hospitalier ?

INTRODUCTION: La prévention des infections chez les sujets à risque repose sur la vaccination. Néanmoins, il existe des freins à cette dernière : complexité du parcours vaccinal, défaut d'informations et incitation modeste par les professionnels de santé. Nous avons évalué l'impact d'...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Ayadi, M., Abqari, C., Megne-Wabo, M., Laroche, E., Cordelier, V., Chenevier, D.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9152506/
http://dx.doi.org/10.1016/j.mmifmc.2022.03.269
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La prévention des infections chez les sujets à risque repose sur la vaccination. Néanmoins, il existe des freins à cette dernière : complexité du parcours vaccinal, défaut d'informations et incitation modeste par les professionnels de santé. Nous avons évalué l'impact d'une présence pharmaceutique sur la couverture vaccinale (CV) contre la COVID-19, la grippe et le pneumocoque des patients hospitalisés dans un service de Médecine Polyvalente. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Une étude prospective a été réalisée entre le 08/11/2021 et le 16/02/2022. Le statut vaccinal (SV) des patients était déterminé via la plateforme Vaccin COVID, le dossier pharmaceutique, la pharmacie d'officine. Tous les patients à risque et admis avec un SV incomplet ont eu un entretien pharmaceutique (EP). Les points abordés étaient : bénéfices de la vaccination, schéma vaccinal, motifs de refus. A l'issue de l'EP, un rattrapage fut proposé. En cas d'acceptation, le pharmacien a organisé, en accord avec les médecins, la vaccination pendant l'hospitalisation ou à la sortie. Les professionnels de santé de ville (PSV) ont été informés du SV de leurs patients et des rattrapages à faire. Pour les patients devant faire un rappel à domicile, un suivi téléphonique était réalisé à J+30. RÉSULTATS: Sur les 85 patients admis sur cette période, 5 avaient un SV complet pour les 3 vaccins. Lors de cette étude, 18 patients ont été exclus (fin de vie (7), troubles cognitifs (4), transfert (4), décès (3)). Au total, 62 patients (âge moyen : 73 ans) ont eu un EP et 88.7 % ont accepté un rattrapage pour 1 ou plusieurs vaccinations. Pour la COVID-19 : 53.2 % étaient à jour, 33.9 % incomplètement vaccinés (motifs : méconnaissance du schéma vaccinal (53 %), asthénie (33 %), isolement social (14 %)) et 12.9 % non vaccinés (motifs : peur des effets indésirables (62.5 %), vaccin inutile (37.5 %)). Tous les patients incomplètement ou non vaccinés ont accepté un rattrapage pendant le séjour. Pour la grippe : 54,8 % étaient à jour, 60.7 % des non vaccinés ont accepté un rattrapage à l'hôpital (64.7 %) ou à la sortie (35.3 %) et 39.3 % patients ont refusé (motifs : vaccin inutile (82 %), AEG (18 %)). Pour le pneumocoque : 13 % étaient à jour, 4.8 % n'avaient pas fait leur rappel et 82.2 % étaient non vaccinés. Ces derniers ne connaissaient pas le vaccin et celui-ci ne leur a pas été recommandé par un PSV. Aussi, 50 % patients ont accepté un rattrapage à l'hôpital (11.1 %) ou à la sortie (88.9 %). A ce jour, tous les PSV ont été informés du SV de leurs patients et des rattrapages à faire (55 médecins traitants, 55 pharmaciens et 7 IDE) et 17/30 patients ont été appelés (88.2 % vaccinés). CONCLUSION: Ce travail souligne le rôle du pharmacien dans l'acceptation de la vaccination et l'impact positif sur la CV. Sa présence a permis de déterminer le SV, les motifs de refus ainsi que d'améliorer la compréhension des bénéfices de la vaccination, favoriser son organisation et le lien ville-hôpital. Le pharmacien hospitalier apparait comme un acteur de choix pour la protection des sujets à risque contre les risques infectieux évitables. Aucun lien d'intérêt