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Facteurs associés au portage de BMR à l'entrée en réanimation des patients infectés par la COVID-19 : analyse de cohorte rétrospective

INTRODUCTION: Une étude précédente réalisée dans notre hôpital, montrait un taux de portage de bactéries multirésistantes (BMR) à l'entrée en réanimation, chez les patients développant une pneumopathie acquise sous ventilation, différent chez les patients infetés par la COVID-19 par rapport aux...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Dumas de la roque, C., Matta, M., Rouyer, M., Pitsch, A., Sayegh, S., Jochmans, S., Strazzulla, A., de Pontfarcy, A., Monchi, M., Diamantis, S.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9152507/
http://dx.doi.org/10.1016/j.mmifmc.2022.03.075
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Une étude précédente réalisée dans notre hôpital, montrait un taux de portage de bactéries multirésistantes (BMR) à l'entrée en réanimation, chez les patients développant une pneumopathie acquise sous ventilation, différent chez les patients infetés par la COVID-19 par rapport aux non infectés (30 % VS 16 %, p=0,043). Nous avons analysé les facteurs de risque (FDR) d'un tel portage et son impact sur la survie des patients. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Analyse rétrospective, monocentrique, des patients hospitalisés en service de réanimation ou de soins continus pour une infection à COVID-10 pendant les vagues 1 (01/03/20 au 01/05/20) et 2 (15/10/21) ayant bénéfié d'un dépistage systématique de BMR à leur entrée dans le service. RÉSULTATS: 141 patients (98 homes et 43 femmes) ont été inclus dans l'étude, 68 durant la première vague et 73 durant la seconde. 24 des 141 patients (17 %) étaient porteurs de BMR à l'entrée en réanimation. Nous n'observons pas de différence significative du taux de portage entre les deux vagues (13/68 (19 %) et 11/73 (15 %) patients respectivement p=0,65). Les facteurs associés au portage de BMR sont le passage dans une strucutre d'hospitalisation autre que notre hôpital (p=0,02) en particulier chez les patients venant d'une autre réanimation (5/13, 38,5 %), d'un service d'urgences (2/6, 33 %) ou d'une unité conventionnelle (6/24, 25 %) par rapport à ceux directement hospitalisés dans la réanimation de notre hôpital (11/98, 11,2 %). L'autre FDR de portage de BMR est l'exposition à une antibiothérapie au cours de la période d'hospitalisation ayant précédée la réanimation ou les soins continus, notamment aux Bêta-lactamines (13/49 vs 11/92, p=0,035) et aux macrolides (10/30 vs 14/111, p=0,01). Nous n'avons pas retrouvé d'association significative avec les FDR usuels tels que : vie en institution, présence d'une néoplasie en cours de traitement, traitement immunosuppresseur ou BPCO. Il n'y a pas non plus de différence liée à la consommation d'antibiotiques en ambulatoire dans les 15 jours précédents l'hospitalisation (3/24 (13 %) vs 21/118 (17 %) p=0,76) ou la durée d'hospitalisation avant le transfert en réanimation (2.1 vs 2.3 jours p=0,86). Dans notre étude, le portage de BMR à l'entrée en réanimation est associée à un sur-risque de mortalité avec un taux de survie de 41,7 % (10/24) chez les patients porteurs de BMR contre 67,2 % (79/117) chez les patients non porteurs de BMR (p=0,02). CONCLUSION: Le portage de BMR à l'entréer en réanimation ou soins continus chez les patients infectés par la COVID-19 dans notre hôpital est significativement associé au transfert depuis un autre hôpital et à la prise d'antibiotiques en hospitalisation conventionnelle avant l'admission en service réanimatoire, notamment la prise de Bêta-lactamines et/ou de macrolides. Ce portage est associée à une mortalité plus élevée. Aucun lien d'intérêt