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COVID19 : quel impact sur le suivi des patients vivant avec le VIH à l'hôpital ?
INTRODUCTION: La pandémie Covid-19 a gravement perturbé l'accès aux systèmes de santé. Cette étude a pour objectif d'évaluer l'impact de la crise de la Covid-19 sur le suivi ambulatoire hospitalier des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et de remettre dans le parcours de soins « les...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9152515/ http://dx.doi.org/10.1016/j.mmifmc.2022.03.275 |
Sumario: | INTRODUCTION: La pandémie Covid-19 a gravement perturbé l'accès aux systèmes de santé. Cette étude a pour objectif d'évaluer l'impact de la crise de la Covid-19 sur le suivi ambulatoire hospitalier des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et de remettre dans le parcours de soins « les perdus de vue de la Covid-19 » une fois identifiés. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Grâce à une requête informatique du logiciel utilisé en ambulatoire (Diamm/G, Micro6) dans un service de maladies infectieuses, une liste de patients, venus consulter entre Mars 2019 et Mars 2020 puis sans nouveau RDV de consultation après Mars 2020, a été remise à chaque médecin pour qu'il y notifie une raison de non venue de chaque patient. A défaut, une recherche sur le logiciel Orbis et un courrier au médecin correspondant ont été fait. En dernier recours les patients étaient contactés par téléphone ou mail. Et si malgré cela, aucune réponse n'était apportée, le fichier INSEE était consulté afin de rechercher un éventuel décès. Les perdus de vue (PDV) ont été ainsi identifiés : les patients n'ayant pas de nouvelle consultation après Mars 2020 sans raison retrouvée. RÉSULTATS: Sur les 2802 patients vivant avec le VIH (PVVIH) suivis jusqu'en Mars 2020, 544 (19 %) pts ne sont pas venus consulter après cette date : 235 (43 %) sont suivis en ville, 53 (10 %) sont suivis dans un autre hôpital, 34 (6 %) ont déménagé, 26 (5 %) sont décédés, 116 (21 %) sont revenus consulter en 2021 après avoir été contactés et 67 (12 %) sont des PDV. Les caractéristiques de ces PDV sont : 49 (73 %) hommes, âge médian 45.7 ans [25-80], 36 (54 %) étrangers dont 22 (33 %) originaires d'Afrique Subsaharienne, avec un mode de transmission hétérosexuelle chez 32 (48 %), homosexuelle chez 27 (40 %), par usage de drogue intraveineuse chez 3 (4 %), inconnue chez 5 (7 %), une médiane d'ancienneté VIH de 10.7 ans [1-33], une médiane de CD4 à 474/mm3 [23-1293], 17 (25 %) avaient une CV VIH > 50 cp/ml, un stade CDC A chez 55 (82 %) et C chez 12 (18 %). Des particularités ont été notées parmi ces PDV : 12 (14 %) avaient des problèmes d'observance, 17 (20 %) étaient en situation de précarité (logement, travail ou AME), 4 (5 %) présentaient des troubles psychiatriques et 8 (10 %) n'avaient consulté qu'une seule fois (2 arrivées récentes en France, 2 découvertes VIH, 1 sortie de prison, 2 patients suivis ailleurs avant). Les causes des 26 décès sont les suivantes : 11 cancers non classant SIDA, 3 décès liés à la COVID19, 2 pathologies cardio-vasculaires, 1 décès lié à une cirrhose décompensée, 1 décès lié à un SDRA et 8 décès sans cause retrouvée. CONCLUSION: Les PDV représentent seulement 2 % (67/2802) de la file active des PVVIH avec une population représentative très hétérogène rendant complexe l'identification d'éventuels facteurs de risque telles que dysobservance et précarité. La pandémie COVID19 a surtout eu un impact sur la redistribution du suivi ville/hôpital et l'exode vers la Province. Cette enquête a reçu un accueil favorable des patients contactés qui se sentaient rassurés et a permis de remettre 4 % de patients de la file active dans le parcours de soin. Aucun lien d'intérêt |
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