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Impact de la Covid-19, du confinement et de l’isolement social sur l’état nutritionnel : projet e-Nutriv

INTRODUCTION: La pandémie à Sars-Cov-2 a impacté fortement notre système de soins. Dans ce cadre, les internistes été très sollicités. Elle a également impacté notre mode de vie, en imposant une forme de replis sur soi. Dans ce cadre, les conséquences psychologiques de la Covid-19 se font jour, tout...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Ghanem, J., Dieterlin, A., Gény, B., Andres, E.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9212817/
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2022.03.055
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La pandémie à Sars-Cov-2 a impacté fortement notre système de soins. Dans ce cadre, les internistes été très sollicités. Elle a également impacté notre mode de vie, en imposant une forme de replis sur soi. Dans ce cadre, les conséquences psychologiques de la Covid-19 se font jour, tout comme celles sur les populations les plus fragiles et terme de nutrition, ces dernières ayant peut-être un rôle dans le syndrome du Covid long. Dans le présent travail, nous avons voulu étudier les conséquences nutritionnelles, notamment l’impact de l’isolement social (IS) et du confinement (C) lié à la Covid. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Pour cela, nous nous sommes appuyés sur le projet e-Nutriv qui est dédié au dépistage de la dénutrition et à sa prise en charge auprès de patients âgés ≥ 60 ans, fragiles, pris en charge dans le réseau d’aide au maintien sécurisé à domicile (APAMAD) déployé, depuis septembre 2019, dans le Haut Rhin. Dans ce cadre, les patients bénéficient d’un dépistage et d’une prise en charge de la dénutrition à travers des outils usuels (poids, IMC, score MNA), une solution numérique (à l’origine d’alertes) et un réseau de professionnels de santé se déplaçant sur le lieu de vie des patients. Lors de la première vague Covid-19, e-Nutriv a été mis en veille pendant la période de C de mars 2020. Dans ce contexte, nous avons étudié les effets à court et moyen terme de l’IS et du C sur la santé nutritionnelle des personnes âgées vivant à domicile et bénéficiant du réseau APAMAD. Pour se faire, la dénutrition a été observée avant et après le confinement à l’aide des outils poids, IMC et score nutritionnel MNA. Le nombre d’alertes nutritionnelles a été étudié. Les raisons de la dénutrition ont également été colligées. RÉSULTATS: La phase pré-C, débutée en septembre 2019, a porté sur un total de 191 personnes, dont 134 femmes (70,2 %) et 57 hommes (Tableau 1). Une seconde, phase post-C, est débutée en mars 2020. Durant cette phase, la population est réduite à 51 patients, dont 37 femmes (71,2 %) et 15 hommes. Du point de vue de l’âge, notre cohorte avait un âge moyen de 84 ± 6,4 ans (66–98 ans). Le pourcentage de décès était de 10,4 %, sans différence selon le sexe des individus. L’évolution du poids, de l’IMC et du score nutritionnel MNA est présentée dans le tableau, montrant un impact significatif de l’IS et du C. En nombres d’alertes, on observe que la dénutrition est passée de 28–34 % en pré-C à 58 % en post-C (p significatif). A ce niveau, l’IS représente 64 % des raisons de dénutrition en post-C contre 17 % avant. Durant les deux phases, il apparaît que la prévalence de la dénutrition dans les milieux urbains était plus élevée que la prévalence dans les milieux ruraux, pour atteindre parfois le double. Ici aussi, le rôle de l’IS et du C est retrouvé. CONCLUSION: L’état nutritionnel des sujets âgés vivant à domicile a été fortement perturbé par l’IS et le C. L’analyse de la dénutrition en fonction de la zone géographique (urbaine ou rurale) montre l’impact de cette dernière et confirme l’impact de IS et C. Ces éléments nous semblent important à prendre en compte par les Internistes dans le Covid long.