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Contexte des contaminations des professionnels de santé par la COVID-19

OBJECTIF: Décrire les circonstances des contaminations par le SARS-CoV-2. MÉTHODE: Un questionnaire, mis en ligne le 17/04/2020 pouvant être documenté par tout PS quel que soit son mode d’exercice (établissement de santé [ES], ville, EHPAD…), pour lequel un diagnostic de COVID-19 a été posé. Les don...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Olivier, Cyril, Abiteboul, Dominique, Bouvet, Elisabeth, Lolom, Isabelle, Pellissier, Gérard, Bayeux, Marie-Cécile, Rouveix, Elisabeth
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9417372/
http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2022.07.046
Descripción
Sumario:OBJECTIF: Décrire les circonstances des contaminations par le SARS-CoV-2. MÉTHODE: Un questionnaire, mis en ligne le 17/04/2020 pouvant être documenté par tout PS quel que soit son mode d’exercice (établissement de santé [ES], ville, EHPAD…), pour lequel un diagnostic de COVID-19 a été posé. Les données collectées portent sur l’activité, les tâches réalisées, le port de protections et d’éventuels contacts avec des cas, durant les 2 semaines précédant le début des symptômes. RÉSULTATS: Du 17/04 au 15/08/2020, 2329 cas ont été notifiés dont, principalement, 720 IDE, 523 médecins et 328 AS. Soixante-neuf pour cent exerçaient exclusivement en ES, 18,5 % en ville et les autres essentiellement dans le secteur médico-social. La répartition géographique des répondeurs se rapprochait de celle des cas de COVID-19 chez les personnels des ES (PES) recensés par Santé Publique France : près de 30 % des cas en Ile de France et plus de 10 % dans les régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. Le pic de début des symptômes se situe durant la semaine du 16 au 23 mars. En ES, dans les 2 semaines précédant les symptômes, 13 % des déclarants ont exercé en intérim ou renfort. Parmi les répondeurs, 1415/1602 (88 %) jugent qu’ils ont eu accès autant que de besoin à des solutions hydro-alcooliques. S’agissant du port du masque, il varie selon les tâches : un masque chirurgical était porté dans 2/3 des entretiens en tête à tête avec le patient à moins d’1 m, dans 3 cas sur 4 lors d’un examen clinique ou prise de constantes par exemple. Quant au masque FFP2 pendant les manœuvres respiratoires, il était porté dans 62 % des cas lors d’intubations et dans 47 % lors de nébulisations ; les raisons principales données au non-port étant les dotations limitées et les consignes initiales restrictives. Parmi les 954 PES ayant participé à des réunions de travail, 63 % ne portaient jamais de masque ou en portaient parfois à cette occasion. En salle de repos, 1368/1602 (85 %) soignants ne portaient jamais ou occasionnellement un masque. Parmi les répondeurs, 514/1602 (32 %) ont déclaré avoir été en contact, sans masque, avec un collègue ayant une COVID 19, pendant ses symptômes ou durant les précédentes 72 h. En dehors de leur activité professionnelle, seuls 12 % des professionnels contaminés ont été en contact avec au moins un cas suspecté ou confirmé de COVID-19. CONCLUSION: Cette enquête descriptive repose sur la participation volontaire des soignants et se poursuit jusqu’en avril 2021. Ces résultats préliminaires seront à confirmer et préciser. D’ores et déjà, l’insuffisance du port du masque, au moins au début de l’épidémie, est confirmé. À côté des expositions professionnelles, le rôle de la contamination entre soignants sur leur lieu d’exercice paraît être notable.