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Épidémiologie du COVID-19 dans une entreprise industrielle : outils d’analyse, chiffres, conséquences et retour d’expérience
Cet article présente l’élaboration et l’analyse du rapport épidémiologique COVID d’une entreprise française de métallurgie, en particulier concernant la fraction attribuable au travail, les conséquences sur son SPST et les leviers exploités. Notre SPST autonome (2 médecins, 4 infirmières) a développ...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9417427/ http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2022.07.151 |
Sumario: | Cet article présente l’élaboration et l’analyse du rapport épidémiologique COVID d’une entreprise française de métallurgie, en particulier concernant la fraction attribuable au travail, les conséquences sur son SPST et les leviers exploités. Notre SPST autonome (2 médecins, 4 infirmières) a développé une astreinte COVID et des outils de suivi épidémiologique pour notre population d’environ 2200 salariés, invités dès le début de la pandémie à nous contacter pour avis au moindre doute sur une situation de symptômes, contact ou vulnérabilité. Un « avis » rassemble toutes les actions du SPST du début à la clôture d’une situation (évacuation, suivi, organisation du retour au travail…), pouvant durer de 5 min (fausse alerte) à plusieurs jours (gestion de cluster). Jusqu’au 15/10/2021, le SPST a traité 1417 avis : 544 pour symptômes suspects, dont 189 (35 %) cas confirmés ; 711 pour suspicion de contact, dont 430 (60 %) vrais cas contacts ; 162 pour personnes vulnérables, dont 138 (85 %) ayant débouché sur des aménagements. Le SPST a supervisé 127 évacuations préventives de personnes symptomatiques. Le SPST a réalisé une enquête contact « professionnelle » chez tous les positifs : 85 (45 %) étaient présents sur site pendant leur contagiosité et 59 (69 %) d’entre eux ont généré au moins 1 contact parmi leurs collègues, avec une moyenne de 2,4. Au total, 208 contacts « professionnels » (48 % du total des contacts) ont été recensés. Parmi eux, 12 (5,8 %) sont tombés malades, soit 6,3 % de contaminations attribuables au travail. La quasi-totalité des cas contacts sur site était liée à un non-respect évitable des gestes barrière (principalement aux pauses café/cigarette). Pour environ 70 % des contacts « professionnels », le SPST a été le 1(er) interlocuteur dans leur orientation. La dérogation de prescription des arrêts de travail COVID par les médecins du travail et l’ouverture de lignes directes avec l’assurance maladie nous a grandement facilité leur prise en charge au cours du temps. Au pic des 3 premières vagues, la gestion des avis COVID représentait jusqu’à un équivalent temps plein. En plus de ces avis, la pandémie a représenté 50 % de notre temps d’action en milieu de travail en 2020 (non détaillé ici). L’utilisation d’outils biostatistiques internes a été d’une grande utilité pour orienter l’évolution des mesures sanitaires et identifier les secteurs/situations les plus sinistrés à prioriser dans les actions de prévention. Les cas et contacts d’origine extérieure au travail sont certainement sous-estimés (car déclarés), rendant la part professionnelle (constatée) probablement surestimée. Nous espérons néanmoins avoir pu donner une certaine visibilité sur ce qu’a pu être l’impact de la pandémie sur la charge d’un SPST. |
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