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La maladie Covid-19 : état des connaissances, prise en charge et vaccination
En 2 ans et demi, la Covid a démontré une capacité stupéfiante de diffusion, de virulence et surtout de changement structurel conduisant à une capacité plus ou moins marquée d’échappement aux armes disponibles, qu’elles soient vaccinales, ou thérapeutiques. Le profil clinique des malades, la fréquen...
Autor principal: | |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9417430/ http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2022.07.033 |
Sumario: | En 2 ans et demi, la Covid a démontré une capacité stupéfiante de diffusion, de virulence et surtout de changement structurel conduisant à une capacité plus ou moins marquée d’échappement aux armes disponibles, qu’elles soient vaccinales, ou thérapeutiques. Le profil clinique des malades, la fréquence des formes symptomatiques, la nature des symptômes a aussi évolué. Ainsi le dernier variant qui sévit actuellement sur tous les continents et dont on ne connaît pas le devenir, le variant omicron, présente des différences de symptomatologie : moindre sévérité, plus de symptômes ORL, marqués avant tout par des douleurs pharyngées, des rhinites et moindre fréquence des atteintes pulmonaires et des signes généraux. La durée d’isolement est réduite par rapport au variant delta, en particulier chez les personnes vaccinées. La fatigue reste néanmoins très fréquente et prononcée et durable. Les complications sous forme de Covid long (fatigue persistante, douleurs articulaires, dyspnée…) qui touchent des personnes de tout âge n’appartenant pas aux groupes à risque font l’objet de nombreux travaux mais restent peu accessibles aux différentes tentatives thérapeutiques. Sur le plan thérapeutique, en dehors des traitements corticoïdes, des anticoagulants, de l’oxygénothérapie dont les indications sont bien définies chez les patients symptomatiques, deux armes spécifiques efficaces sont maintenant disponibles (un antiviral et des anticorps monoclonaux) et permettent de limiter la fréquence des formes graves chez les sujets à risque, lorsqu’ils sont administrés suffisamment tôt. L’intérêt de ces traitements est particulièrement crucial chez les personnes immunodéprimées qui répondent mal à la vaccination et sont susceptibles de développer des formes graves. Ces populations restent les premières victimes de la Covid-19. Les vaccins à ARN messager qui ciblent la protéine spike du virus ont démontré une efficacité importante sur les formes symptomatiques de l’infection, et encore plus importante sur les formes sévères, les risques d’hospitalisation, les séjours en réanimation et les décès. L’évolution du virus de la souche originelle Wuhan vers des variants plus ou moins virulents et en général plus transmissibles a engendré des vagues épidémiques successives sur tous les continents avec des conséquences moins marquées en termes d’hospitalisation et de décès dans les populations vaccinées qui restent assez bien protégées des formes graves alors même que la protection contre l’infection est très diminuée avec les vaccins actuels ciblant la protéine spike de la souche Wuhan. De nouveaux vaccins adaptés aux variants omicron, utilisant la plateforme de l’ARN messager ou d’autres plateformes plus classiques, sont en préparation sous forme de vaccins mono ou bivalents qui devraient avoir une meilleure efficacité sur l’infection et donc la transmission ainsi que sur la durabilité de la réponse vaccinale en élargissant le spectre de la réponse immune post vaccinale. La stratégie vaccinale en France a d’abord visé début 2021 à protéger les plus vulnérables (personnes âgées ou atteintes de comorbidités) puis à limiter la diffusion du virus en vaccinant plus largement puis en proposant un rappel chez tous les adultes à l’automne et un deuxième rappel aux populations les plus vulnérables au printemps 2022 en pleine vague Omicron. À l’automne 2022, il est anticipé une nouvelle vague épidémique conduisant à prévoir une nouvelle vaccination des populations vulnérables du fait de l’âge ou des comorbidités, en même temps ou à une période proche de celle de la vaccination grippale. |
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