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Insuffisance rénale aiguë et COVID-19 : expérience du service de néphrologie de Monastir

INTRODUCTION: L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est une complication redoutable chez les patients infectés par le coronavirus. Plusieurs publications suggèrent une forte association de l’IRA à une surmortalité. On va présenter les facteurs de risque ainsi que les facteurs pronostics de l’IRA associé...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Ben Salah, M., Hafi, K., Manaa, R., Ben Salem, M., Ben Mahmoud, N., Letaief, A., Hamouda, M., Aloui, S., Skhiri, H.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9441526/
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2022.07.348
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est une complication redoutable chez les patients infectés par le coronavirus. Plusieurs publications suggèrent une forte association de l’IRA à une surmortalité. On va présenter les facteurs de risque ainsi que les facteurs pronostics de l’IRA associée à la COVID 19 chez des patients Tunisiens. DESCRIPTION: Nous avons colligé rétrospectivement les patients atteints par le coronavirus qui ont développé une IRA et qui étaient hospitalisé au service de néphrologie de Monastir. MÉTHODES: Une analyse des facteurs cliniques et biologiques associés à la mortalité des patients COVID avec IRA a été faite. RÉSULTATS: Notre population était composée de 10 hommes (50 %) et 10 femmes (50 %). L’âge médian était de 63,7 ans. Les principaux antécédents étaient : L’hypertension artérielle, le diabète, des pathologies cardiovasculaires et respiratoires. Le signe clinique le plus fréquent était la fièvre (65 % des patients). Au total, 10 patients (50 %) avaient une toux sèche et 12 patients (60 %) ont présenté une dyspnée. Les signes digestifs étaient moins fréquents. Selon la classification KDIGO de l’IRA, 40 % de nos patients étaient classés au stade 1, 25 % au stade 2 et 35 % au stade 3. Les anomalies biologiques les plus fréquentes étaient : un taux de LDH élevé une lymphopénie et une hypo-éosinophilie. L’évolution était fatale pour 4 patients (20 %). La mortalité était associée aux antécédents cardiovasculaires (25 % vs 15 %en absence de maladie cardiaque), au taux de LDH élevé (17,6 % vs 0 % si LDH normale), aux complications de l’IRA notamment à l’hyperkaliémie (50 % de décès, p = 0,01) et au degré de l’atteinte pulmonaire à l’imagerie (45 % de décès en cas d’atteinte sévère, p = 0,08). CONCLUSION: La mortalité chez les patients atteints d’IRA secondaire à une maladie COVID-19 est élevée. L’individualisation d’un profil clinique et biologique de patient particulièrement associé à l’IRA incitera les cliniciens à détecter et prendre en charge précocement cette complication redoutable.