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Première expérience de suivi thérapeutique pharmacologique du tacrolimus en greffe rénale associé au nirmatrelvir/ritonavir : comment le micro-échantillonnage est devenu incontournable pour le suivi des patients transplantés

INTRODUCTION: Le nirmatrelvir/ritonavir est un traitement indiqué dans la prévention des formes sévères de COVID-19. À ce jour, peu d’expériences ont été rapportées chez les patients transplantés rénaux en raison du risque d’interactions médicamenteuses entre traitements immunosupresseurs et antivir...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Franck, B., Golbin, L., Tron, C., Vigneau, C., Verdier, M.C., Lemaitre, F.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9441533/
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2022.07.029
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Le nirmatrelvir/ritonavir est un traitement indiqué dans la prévention des formes sévères de COVID-19. À ce jour, peu d’expériences ont été rapportées chez les patients transplantés rénaux en raison du risque d’interactions médicamenteuses entre traitements immunosupresseurs et antiviraux (le ritonavir pouvant multiplier par 40 l’aire sous la courbe des concentrations (AUC) de tacrolimus). DESCRIPTION: Nous rapportons ici le cas d’une femme de 32 ans greffée rénale, non-vaccinée, testée positive au SARS-CoV-2 traitée par nirmatrelvir/ritonavir. Cette patiente a bénéficié d’un suivi thérapeutique pharmacologique (STP) du tacrolimus à l’aide de microprélèvements réalisés à domicile. MÉTHODES: La patiente a reçu des dispositifs de microprélèvements ainsi que le nécessaire d’envoi après formation par un pharmacologue. La stratégie de prélèvement était la suivante : prélèvement veineux à J3 (réalisé par une infirmière) puis de J5 à J10 par la patiente (Fig. 1). Les dispositifs étaient reçus au laboratoire de pharmacologie le lendemain du prélèvement et les concentrations en tacrolimus determinées par chromatographie/spectrométrie de masse. Les résultats ont permis d’évaluer l’exposition en tacrolimus, la pente d’élimination et de déterminer la date de reprise du traitement. RÉSULTATS: La surveillance étroite supervisée par le pharmacologue et la décision d’arrêt du tacrolimus 12 h avant l’initiation du nirmatrelvir/ritonavir, ont permis de maintenir des concentrations sanguines de tacrolimus proches de l’exposition habituelle de la patiente (Fig. 1), pendant les 5 jours de traitement par nirmatrelvir/ritonavir l’exposition n’a été diminuée que de 14 % (AUC(0-120h) = 1382 ng.h/mL contre 1607 ng.h/mL avant nirmatrelvir/ritonavir) et la demi-vie d’élimination était 4 fois supérieure à la valeur habituelle. L’infection par le SARS-CoV-2 a évolué favorablement. CONCLUSION: Il s’agit du premier cas rapporté de patient transplanté rénal dont le traitement par tacrolimus a été étroitement surveillé lors d’un traitement par nirmatrelvir/ritonavir à l’aide d’une stratégie innovante de STP par microprélèvements à domicile qui apparaît comme un outil incontournable pour le futur du STP des patients transplantés.