Cargando…
Le confinement a-t-il modifié l’incidence et la prise en charge des fractures de fragilité périphériques et du bassin du sujet âgé ? Étude cas-témoin d’un centre hospitalo-universitaire français()
INTRODUCTION: En France, un confinement national lié à la pandémie de COVID-19 a été décrété du 17 mars au 11 mai 2020, bouleversant nos pratiques professionnelles et organisationnelles. Nous nous sommes intéressés aux conséquences du confinement sur les fractures de fragilité chez les sujets de 65 ...
Autores principales: | , , , , , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Elsevier Masson SAS.
2023
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9558091/ https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/36268009 http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2022.09.030 |
Sumario: | INTRODUCTION: En France, un confinement national lié à la pandémie de COVID-19 a été décrété du 17 mars au 11 mai 2020, bouleversant nos pratiques professionnelles et organisationnelles. Nous nous sommes intéressés aux conséquences du confinement sur les fractures de fragilité chez les sujets de 65 ans et plus. L’objectif principal était d’évaluer l’incidence des fractures de fragilité périphériques et du bassin pendant la période de confinement. Les objectifs secondaires étaient de réaliser une analyse épidémiologique des fractures, des traitements et des données d’hospitalisation. HYPOTHÈSE: L’hypothèse principale était que le nombre de fractures de fragilité périphériques et du bassin avait diminué pendant le confinement, comparativement à une période non confinée. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Nous avons recueilli rétrospectivement les données épidémiologiques (âge, sexe), cliniques (types de fractures, traitements) et d’hospitalisation des patients de plus de 65 ans consultant aux urgences traumatologiques pour une fracture périphérique et/ou du bassin, du 17 mars au 11 mai des années 2019 et 2020. RÉSULTATS: Cent quatre-vingt-douze patients étaient inclus en 2019 contre 157 en 2020. L’âge moyen et le sex-ratio n’étaient statistiquement pas différents. Le nombre de fractures de fragilité périphériques et du bassin a baissé de 16,3 %. Le taux de prise en charge chirurgicale était comparable (46,3 % en 2019 ; 50,9 % en 2020 [p = 0,47]). Le nombre de fractures du fémur proximal a diminué de 20,6 %. Le délai préopératoire moyen de ces fractures était plus court en 2020 (p = 0,02) tandis que la durée moyenne d’hospitalisation était inchangée (p = 0,72). Le taux de mortalité des patients hospitalisés pour des fractures de fragilité n’augmentait pas de manière significative (p = 0,51). DISCUSSION: Nous avons observé une diminution des fractures de fragilité périphériques et du bassin chez les patients de plus de 65 ans durant le confinement. Afin d’assurer notre mission de prise en charge optimale des fractures du fémur proximal, une réorganisation globale du bloc opératoire a été nécessaire. Le maintien d’un plateau technique fonctionnel malgré cette situation de crise a été fondamental pour poursuivre la prise en charge de ces fractures et ainsi éviter une surmortalité significative. NIVEAU DE PREUVE: III, étude cas-témoin. |
---|