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Impact de l’initiation d’un traitement par rituximab sur la réponse humoral à la vaccination anti-SARS-CoV-2 chez des patients ayant une maladie auto-immune et préalablement vaccinés

INTRODUCTION: L’infection à SARS-CoV-2 est plus sévère chez les patients ayant une maladie auto-immune traitée par rituximab. La réponse humorale à la vaccination anti-SARS-CoV-2 est fortement altérée chez les patients sous rituximab avec une production d’anticorps neutralisants corrélée au taux de...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Oliosi, E., Flahault, A., Charre, C., Veyer, D., Combier, A., Lafont, E., Mouthon, L., Karras, A., Avouac, J., Terrier, B., Hadjadj, J.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9724761/
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2022.10.023
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’infection à SARS-CoV-2 est plus sévère chez les patients ayant une maladie auto-immune traitée par rituximab. La réponse humorale à la vaccination anti-SARS-CoV-2 est fortement altérée chez les patients sous rituximab avec une production d’anticorps neutralisants corrélée au taux de lymphocytes B circulants. Notre objectif était d’évaluer l’impact de l’initiation d’un traitement par rituximab sur la réponse humorale au vaccin anti-SARS-CoV-2 chez des patients ayant une maladie auto-immune et préalablement vaccinés. PATIENTS ET MÉTHODES: Nous avons réalisé une étude rétrospective, descriptive, bicentrique, incluant des patients ayant été préalablement vaccinés par au moins 2 doses de vaccin anti-SARS-CoV-2 avec un taux d’anticorps anti-Spike protecteur (supérieur à 264 BAU/mL), et chez qui un traitement par rituximab était initié pour une maladie auto-immune, ou repris après plus d’un an d’interruption. Les critères de jugement principaux étaient l’évolution du taux d’anticorps anti-Spike à 3 mois et 6 mois après initiation du rituximab et la survenue d’une COVID-19. Un taux d’anticorps protecteur était défini par des IgG anti-Spike > 264 BAU/mL et une sérologie positive par un taux > 30 BAU/mL. RÉSULTATS: Nous avons inclus 24 patients traités de novo par rituximab (17 femmes, âge médian 55 ans). Les pathologies les plus fréquentes étaient la polyarthrite rhumatoïde (29,2 %) et les vascularites associées aux ANCA (25 %). Le traitement le plus souvent associé était la corticothérapie orale (71 % des cas) avec une dose médiane de 17,5 (IQR : 6–40) mg/jour. Au moment de l’initiation du traitement par rituximab, 13 patients avaient reçu 2 doses de vaccin (54,2 %), 9 patients avaient reçu 3 doses (37,5 %) et 2 patients avaient reçu 4 doses (8,3 %). Le vaccin majoritaire était le BNT162B2 (83 %). Le délai médian entre la dernière dose de vaccin et l’administration du rituximab était de 35 jours (IQR : 15–54). Le taux d’anticorps était divisé par 3 à 3 mois de l’initiation du rituximab, et par presque 5 à 6 mois. À 3 mois, 13/14 (92,9 %) patients avaient un taux détectable d’anticorps anti-spike et 11/14 patients (78,6 %) avaient un taux protecteur. À 6 mois, 19/19 (100 %) des patients avaient un taux détectable et 13/19 (68,4 %) avaient un taux protecteur. Neuf patients ont reçu une dose supplémentaire de vaccin entre la première perfusion de rituximab et l’analyse à 6(e) mois sans impact significatif sur l’évolution du taux d’anticorps. Aucune variable n’était significativement associée à un taux protecteur d’anticorps à 6 mois, notamment les pathologies, les traitements associés et le taux d’IgG total. Cependant, une tendance vers des taux d’anticorps plus élevés à 6 mois était observée chez les patients ayant reçu 3 doses de vaccins avant le rituximab en comparaison avec ceux ayant reçu 2 doses. Trois patients ont développé une COVID-19 après initiation du traitement par rituximab, de forme modérée et sans nécessité d’hospitalisation dans tous les cas. CONCLUSION: La baisse du taux d’anticorps anti-spike après initiation d’un traitement par rituximab semble rapide, mais comparable à la baisse constatée dans la population générale [1], avec néanmoins une majorité des patients gardant des taux protecteurs d’anticorps. Une fois le traitement par rituximab débuté, une dose de vaccin supplémentaire ne semblait pas permettre l’augmentation des taux d’anticorps.