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Impact de la pandémie COVID-19 sur la prise en charge des patients adultes atteints de dermatite atopique modérée à sévère : analyse complémentaire de l’étude MOVE

INTRODUCTION: La pandémie COVID-19 a débuté quelque mois après le début de l’étude MOVE, étude visant à décrire les modalités d’utilisation en vie réelle du dupilumab chez les patients adultes atteints de dermatite atopique (DA) modérée à sévère. En France, des mesures de confinement strictes ont ét...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Lacour, J.P., Fougerousse, A.C., Becherel, P.A., Droitcourt, C., Dupuy, A., Falissard, B., Gackiere-Katsogiannou, M., Aubert, N., Thenie, C., Helman, N.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9748171/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2022.09.586
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La pandémie COVID-19 a débuté quelque mois après le début de l’étude MOVE, étude visant à décrire les modalités d’utilisation en vie réelle du dupilumab chez les patients adultes atteints de dermatite atopique (DA) modérée à sévère. En France, des mesures de confinement strictes ont été adoptées pour limiter l’expansion de l’infection, puis différentes périodes ont suivi: déconfinement, restrictions sanitaires… Au cours de ces différentes périodes, après une phase initiale de sidération pendant laquelle l’initiation de traitements systémiques a été réduite, les experts et sociétés savantes ont été unanimes sur l’absence de risque d’immunosuppression du dupilumab du fait de son mécanisme d’action. Son utilisation a donc été poursuivie. L’objectif de cette analyse complémentaire était de décrire l’impact de la pandémie sur la prise en charge thérapeutique des patients adultes atteints de dermatite atopique (DA) modérée à sévère. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Une comparaison a été effectuée parmi les 594 patients de l’étude MOVE entre ceux dont le traitement par dupilumab a été initié avant le premier confinement (17 mars 2020) et ceux dont le traitement a été initié après, afin de comparer leurs caractéristiques et leurs traitements systémiques antérieurs. RÉSULTATS: Cent cinquante-trois patients (25,8 %) avaient débuté le traitement par dupilumab avant le 17 mars 2020 : 100 (65,4 %) avaient eu une prescription antérieure de ciclosporine A (CsA) ; 441 patients (74,2 %) avaient débuté le traitement par dupilumab après le début du confinement : 191 (43,3 %) avaient eu une prescription antérieure de CsA. À partir du confinement, la CsA n’a pas été prescrite pour des raisons liées à la pandémie pour 67 patients sur 233 (30,0 %), et la CsA a été arrêtée chez 8 patients sur 15 (53,3 %) pour les mêmes raisons. Au total, parmi les 594 patients éligibles, la contre-indication circonstancielle (risque d’infection COVID-19) a été le motif rapporté spontanément par les médecins observateurs pour 77 patients (12,7 %) pour expliquer soit la non-prescription : 8 patients (1,3 %), soit l’arrêt de CsA : 69 patients (11,6 %). DISCUSSION: La pandémie COVID-19 a eu un impact sur la prescription de CsA chez les patients adultes atteints de DA modérée à sévère à partir de mars 2020. La contre-indication circonstancielle a été déclarée spontanément par les médecins observateurs, et est probablement sous-estimée dans ces résultats. Cette étude montre que, malgré ces circonstances exceptionnelles, les modalités de prescription du dupilumab étaient, pour la majorité des patients, conformes à son périmètre de remboursement.