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Dermatomyosite amyopathique induite par le vaccin anti-SARS-CoV-2 : une présentation rare
INTRODUCTION: La vaccination est utilisée pour contrôler la pandémie de SARS-CoV-2, cependant on observe des réactions cutanées secondaires multiples et hétérogènes, dont des dermatoses auto-immunes. Nous rapportons le premier cas, à notre connaissance, de dermatomyosite amyopathique secondaire au v...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9748174/ http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2022.09.198 |
Sumario: | INTRODUCTION: La vaccination est utilisée pour contrôler la pandémie de SARS-CoV-2, cependant on observe des réactions cutanées secondaires multiples et hétérogènes, dont des dermatoses auto-immunes. Nous rapportons le premier cas, à notre connaissance, de dermatomyosite amyopathique secondaire au vaccin COVID-19. OBSERVATIONS: Une femme de 60 ans, sans antécédents, a été admise dans notre structure pour un rash photodisposé prurigineux apparu 5 jours après la deuxième dose du vaccin anti-COVID-19 AstraZeneca. L’éruption affectait les mains et le cou avec extension secondaire au visage et aux avant-bras, associée à une photosensibilité et au phénomène de Raynaud, le tout évoluant dans un contexte de sensations fébriles. L’examen dermatologique révélait un œdème facial, un érythème flagellé du décolleté, des papules de Gottron en regard des espaces interphalangiens et des plaques érythémateuses infiltrées des faces d’extension des avant-bras. L’examen des ongles montrait un érythème péri-unguéal, une trachyonychie et un épaississement cuticulaire. La dermoscopie unguéale a objectivé des images de méga-capillaires, des hémorragies en flammèche, une trachyonychie et des zones avasculaires sans structures indiquant une hypoperfusion unguéale. L’examen neuromusculaire était normal avec signe du tabouret et du peigne négatifs. Les enzymes musculaires étaient élevées en particulier la créatine phosohokinase [CPK], l’aldolase, la lactate déshydrogénase [LDH] et l’aspartate aminotransférase [ASAT]. Le bilan immunologique révélait des anticorps anti-Mi-2 et antinucléaires. L’électroneuromyographie était en faveur d’un syndrome myogène. La tomodensitométrie n’a pas révélé d’atteinte pulmonaire interstitielle ni de signes de malignité. Une biopsie cutanée montrait des nécroses kératinocytaires. L’enquête pharmacologique a conclu à l’imputabilité du vaccin. Le diagnostic de dermatomyosite amyopathique induite par le vaccin anti-COVID-19 a été retenu. La patiente a été mise sous hydroxychloroquine 400 mg/j et prednisone 1 mg/kg/j avec une bonne amélioration clinique et biologique. DISCUSSION: La dermatomyosite induite est rapportée dans la littérature pour différents médicaments et vaccins chez des patients prédisposés comme les formes développées après vaccin H1N1, vaccin antigrippal trivalent et vaccination contre le VHB. Le vaccin anti-COVID-19 trouve également sa place dans l’induction de cette maladie auto-immune, mais les cas documentés étaient des formes classiques de dermatomyosite. À notre connaissance, il s’agit du premier cas de dermatomyosite amyopathique induite par le vaccin AstraZeneca. La survenue de DM suite à la vaccination peut s’expliquer par l’homologie existant entre les composants du vaccin et les antigènes musculaires, responsable d’un dérèglement immunologique et du déclenchement d’une réponse auto-immune. |
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