Cargando…
Un cas de pemphigoïde p200 après une vaccination contre la COVID-19
INTRODUCTION: De nombreux effets indésirables cutanés dans les suites de la vaccination contre la COVID-19 ont été rapportés dans la littérature. Parmi ces derniers, quelques cas de maladies bulleuses auto-immunes ont été décrits, principalement des cas de pemphigoïdes bulleuses. OBSERVATIONS: Un pa...
Autores principales: | , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9748178/ http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2022.09.333 |
Sumario: | INTRODUCTION: De nombreux effets indésirables cutanés dans les suites de la vaccination contre la COVID-19 ont été rapportés dans la littérature. Parmi ces derniers, quelques cas de maladies bulleuses auto-immunes ont été décrits, principalement des cas de pemphigoïdes bulleuses. OBSERVATIONS: Un patient de 74 ans a développé une éruption vésiculeuse sur les poignets survenant 10 jours après la première dose du vaccin à ARN messager contre la COVID-19 Moderna ; puis 48 heures après la seconde dose, une éruption bulleuse des extrémités, sans atteinte muqueuse associée. L’analyse histologique montrait un décollement de la jonction dermo-épidermique avec un dépôt d’IgG et de C3 le long de la membrane basale épidermique à l’immunofluorescence directe ; mais la recherche des anticorps anti-BPAG1 et 2 était négative. L’immunofluorescence indirecte trouvait un marquage sur le versant dermique. L’analyse de l’immunoblot sur extrait dermique a révélé la présence d’anticorps reconnaissant la protéine de 200 kDa permettant de retenir le diagnostic de pemphigoïde p200. Le patient a été traité par clobétasol propionate crème 0,05 % avec une rechute lors de la décroissance des dermocorticoïdes motivant l’introduction d’un traitement systémique par colchicine ; permettant une rémission persistante depuis 6 mois. DISCUSSION: La pemphigoïde p200 est une maladie bulleuse auto-immune sous-épidermique rare caractérisée par des anticorps reconnaissant la laminine γ1 (p200). Un cas de pemphigoïde P200 dans les suites d’une vaccination a été décrit, après un vaccin contre le pneumocoque. Nous rapportons ici un cas de pemphigoïde p200 après une vaccination par Moderna, contre la COVID-19. La chronologie et l’évolution de la maladie, avec une réaction plus rapide et intense lors de la deuxième dose, ainsi qu’une rémission à 1 an renforce le potentiel rôle déclencheur de la vaccination par ARN messager contre la COVID-19 dans le déclenchement de maladies bulleuses sous-épidermiques auto-immunes, possiblement latentes, par une stimulation importante du système immunitaire. À ce jour, craignant une rechute, le patient n’a pas souhaité réaliser de rappel vaccinal anti-SRAS-CoV-2, y compris avec les alternatives vaccinales non ARN messager. |
---|