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Évaluation des pratiques de prescription dans le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS)

CONTEXTE: Une nouvelle entité de maladie inflammatoire systémique a vu le jour chez l’enfant dans le contexte épidémique de l’infection à SARS-CoV-2 : le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS). La Société française de pédiatrie (SFP) ainsi que l’Organisation mondiale de la santé o...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Malagouen, I., Beuzit, K.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9748193/
http://dx.doi.org/10.1016/j.phacli.2022.10.494
Descripción
Sumario:CONTEXTE: Une nouvelle entité de maladie inflammatoire systémique a vu le jour chez l’enfant dans le contexte épidémique de l’infection à SARS-CoV-2 : le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS). La Société française de pédiatrie (SFP) ainsi que l’Organisation mondiale de la santé ont mis au point des recommandations sur la prise en charge de cette nouvelle entité évoluant au fil des mois. OBJECTIFS: Évaluer les pratiques de prise en charge du PIMS dans un centre hospitalier universitaire. PATIENTS ET MÉTHODES: Une étude observationnelle rétrospective des prescriptions du 01/01/2020 au 30/09/2021 a été réalisée. Les données ont été collectées à partir du logiciel de prescription Logipren et des dossiers patients. L’adéquation avec les recommandations des sociétés savantes (algorithme PIMS COPIL rédigé par le COPIL COVID inflammation pédiatrique) a été évaluée. RÉSULTATS: La cohorte étudiée est composée de 4 patients, 75 % de garçons, âgés en moyenne de 10,25 ans [4–15], originaire du Maghreb pour 50 % d’entre eux et ayant contracté un PIMS en moyenne 13 jours [6–30] après les premiers signes d’infection à la COVID-19. En 2021, la SFP scinde la prise en charge (PEC) du PIMS en deux groupes, se définissant par la présence d’au moins 1 des 3 critères suivants : instabilité hémodynamique, lactatémie augmentée et/ou défaillance myocardiaque à l’échographie. Ces critères permettent d’orienter l’hospitalisation, en réanimation (70 % des patients) ou en unité de soins continus USC (30 % des patients), ainsi que l’attitude thérapeutique. En réanimation, 66 % des patients ont reçu de l’enoxaparine à la posologie de 100 UI/kg une fois par jour. Contrairement à l’algorithme, l’aspirine a été administrée en relais de l’héparine dans 75 % des cas, secondaire à une augmentation des D-dimères, supérieure à 5 fois la normale, et du fibrinogène, supérieur à 6 g/L, dans 25 % des cas. Tous les patients ont reçu une corticothérapie par méthylprednisolone à la dose de 2 mg/kg/jour pendant 8 semaines, ainsi qu’une immunoglobuline polyvalente (IgPv), Privigen®, à la posologie de 1 g/kg/j pendant 2 jours. DISCUSSION/CONCLUSION: La PEC du PIMS s’est inspirée de la forme sévère de la maladie de Kawasaki, recommandant l’utilisation d’IgPv hors AMM, médicaments remboursés en sus du groupe homogène de séjour. Cette utilisation nécessite, lors de l’analyse pharmaceutique, la demande d’une fiche de justification. Par ailleurs, la discussion avec les médecins a permis : de privilégier l’IgPv la plus concentrée, permettant l’injection de petits volumes chez l’enfant corrélé à leurs petits poids et à un moindre risque de surcharge hydrique, de préciser les molécules utilisées et leurs posologies, de comprendre les divergences de pratiques observées par rapport à l’algorithme PIMS COPIL, la référence utilisée par les équipes étant celle de l’étude APHP validée par le récent congrès de cardiopédiatrie.