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Articulation des pharmaciens (cliniciens dans les services et à la pharmacie à usage intérieur) au service du patient de réanimation en période de pandémie à SARS-CoV-2
CONTEXTE: La réanimation accueille son tout premier patient atteint d’une infection à SARS-CoV-2 (patient COVID-19) en mars 2020. OBJECTIFS: Une organisation pharmaceutique efficiente a été rapidement requise, particulièrement en réanimation et est présentée dans ce travail. PATIENTS ET MÉTHODES: No...
Autores principales: | , , , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9748202/ http://dx.doi.org/10.1016/j.phacli.2022.10.508 |
Sumario: | CONTEXTE: La réanimation accueille son tout premier patient atteint d’une infection à SARS-CoV-2 (patient COVID-19) en mars 2020. OBJECTIFS: Une organisation pharmaceutique efficiente a été rapidement requise, particulièrement en réanimation et est présentée dans ce travail. PATIENTS ET MÉTHODES: Nous disposions de 1,5 ETP pharmaciens cliniciens dans les secteurs de soins critiques et une équipe pharmaceutique basée à la pharmacie à usage intérieur (PUI). En période COVID, la création d’un comité de pilotage (COPIL) au sein du pôle de soins critiques a permis des prises de décision rapides sur la base d’une adéquation flux malades et ressources humaines/matérielles disponibles, avec une présence du pharmacien clinicien (PC) et du pharmacien de la PUI pour leur expertise en pratiques thérapeutiques de soins critiques, en produits de santé et en logistique. RÉSULTATS: Initialement, une antenne pharmaceutique délocalisée a été créée pour un fonctionnement autonome de l’unité COVID. Rapidement, devant l’ampleur de la crise et le déploiement de lits (jusqu’à 42 pour une base à 23), une réorganisation pharmaceutique complète est réalisée avec une révision des dotations de médicaments (hausse des anti-infectieux, des agents sédatifs, des morphiniques et des curares ; ajout de l’albumine) et de dispositifs médicaux (spécifiques tels que des filtres hydrophobes avec formation de l’équipe paramédicale et audits et des systèmes clos d’aspiration). Des outils informatiques ont été créés, côté PUI et services de soins, afin de pouvoir interroger en instantané les stocks en lien avec les consommations des thérapeutiques « prioritaires » identifiées (agents sédatifs, curares, épuration extra-rénale). Les stratégies thérapeutiques, validées en COPIL, ont été adaptées afin de préserver l’usage du propofol et de limiter les entrées itératives en chambre des infirmiers diplômés d’État (mise en place de la sédation inhalée par gaz halogénés, pousse-seringue électrique de midazolam/sufentanil double concentration) et d’offrir des alternatives de choix de matériel pour les administrations actives d’anti-infectieux. Des seringues prêtes à l’emploi de cisatracurium et de propofol ont été réalisées par la PUI avec des petits dosages, après adaptation des stratégies au bloc opératoire, évitant toute rupture de traitement sur ces molécules précieuses. Cette proximité avec le service de soins via la collaboration PC/pharmacien PUI a également pu s’exprimer avec efficience dans le cadre de la recherche clinique. DISCUSSION/CONCLUSION: Les produits de santé ont représenté un enjeu majeur dans la gestion de cette crise COVID. Une organisation pharmaceutique basée sur la coopération avec une adaptation précoce de l’offre pharmaceutique globale, en lien avec les besoins du service de soins exprimés par le PC, a constitué la ligne d’attaque contre toute rupture de traitement des patients. Ces pratiques d’anticipation, en maximisant et optimisant les échanges PC/pharmacien PUI se sont déclinées sur les « vagues » suivantes et ont montré leur efficience. Hors COVID, un projet CIVAS (Centralized IntraVenous Additive Service) est en cours de réflexion. |
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