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Manifestations musculosquelettiques du SRAS-CoV-2 dans une population pédiatrique – expérience d’une unité de rhumatologie pédiatrique

INTRODUCTION: Les infections à coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) peuvent provoquer une inflammation sévère et déclencher des manifestations auto-immunes. Plusieurs rapports de cas chez des adultes ont décrit la production d’autoanticorps et manifestations musculosquelet...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Silva, A. Gaspar, Oliveira-Ramos, F., Costa-Reis, P., Bernardo, M., Campanilho-Marques, R.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9758745/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2022.10.107
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Les infections à coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) peuvent provoquer une inflammation sévère et déclencher des manifestations auto-immunes. Plusieurs rapports de cas chez des adultes ont décrit la production d’autoanticorps et manifestations musculosquelettiques (MMS) après une infection par le SRAS-CoV-2 (chez environ 27 %), mais les informations chez les enfants sont rares. OBJECTIF: Décrire les MMS, après infection par le SRAS-CoV-2, dans une population pédiatrique sans maladie rhumatismale (MR) connue antérieurement adressée à unité de rhumatologie pédiatrique. PATIENTS ET MÉTHODES: Les dossiers cliniques de tous les nouveaux patients en rhumatologie pédiatrique (RP), entre avril 2020 et août 2022, présentant MMS et/ou résultats sérologiques liés à des MR après une infection par le SRAS-CoV-2, ont été examinés. Les patients avec des antécédents de MR connus ont été exclus. RÉSULTATS: Pendant la période d’études, 325 nouveaux patients ont été référés à unité de RP, dont 20 (6,2 %) présentaient MMS et/ou résultats sérologiques liés à des MR après infection. Sur les 20 patients (60 % femmes), l’âge moyen au moment du diagnostic d’infection était de 12,6 ± 4,2 [2–17] ans et le délai moyen pour les MMS ou sérologiques après l’infection était de 21,6 ± 10,8 [9–49] jours. Tous les patients avaient une infection asymptomatique ou légère. Après infection, les principaux MMS étaient : arthralgies (12/20, 60 %), myalgies (8/20, 40 %) et acrocyanose (5/20, 25 %). Les MR les plus fréquemment identifiés étaient : myosite (3/20, 15 %), maladies du tissu conjonctif (3/20, 15 %), perniose (3/20, 15 %) et douleurs musculosquelettiques non spécifiques (DMNS : 5/20, 25 %). Un garçon de 12 ans a eu deux infections enregistrées par le SRAS-CoV-2 avec différentes manifestations cliniques : suite à la première infection, il a développé une DMNS et six mois plus tard, après la seconde, il a présenté une arthrite qui a ensuite été diagnostiquée comme une arthrite juvénile idiopathique. 2 patients (0,6 %) ont été référés en raison de résultats sérologiques positifs (un avec ANCA-PR3 et un avec anticoagulant lupique), malgré l’absence de manifestations cliniques évocatrices de MR. Cinq patients (25 %) ont été hospitalisés en raison de la gravité du MR : 2 lupus érythémateux disséminés (10 %) et 3 myositis (15 %), 3 ont nécessité injections d’immunoglobuline et méthylprednisolone. Au cours du suivi, les patients atteints de MR inflammatoire ont été majoritairement traités par prednisolone orale (n = 6), hydroxychloroquine (n = 3) et anti-inflammatoire oral (n = 3). Les autres avaient des symptômes contrôlés par la physiothérapie (n = 4), myorelaxant (n = 4) ou traitement topique (n = 2). Après un suivi moyen de 8,9 ± 6,0 [1–20] mois, tous les patients ont présenté une évolution favorable : 16 (80 %) avaient une maladie contrôlée et 4 (20 %) avaient une rémission complète. DISCUSSION: À notre connaissance, il s’agit de l’une des rares études analysant l’atteinte MMS induite par SRAS-CoV-2 dans une population pédiatrique. Dans notre cohorte, les MMS étaient peu fréquents (6,2 %), par rapport aux adultes, et les plus fréquents étaient myositis, maladies du tissu conjonctif, perniose et DMNS. Toutes ont été identifiées, traitées et 20 % ont atteint une rémission complète. CONCLUSION: Les MMS induites par SRAS-CoV-2 dans la population pédiatrique de notre unité étaient rares et présentaient un large spectre de gravité, allant de légères à potentiellement mortelles.