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Influence des trois premières vagues de COVID-19 chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques : étude CORhum
INTRODUCTION: La pandémie COVID-19 a présenté plusieurs vagues. À partir de la troisième vague, la vaccination anti-COVID-19 a été initiée et a exercé une influence majeure sur la mortalité. Les données sont manquantes concernant l’influence des vagues épidémiques sur les caractéristiques de la COVI...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2022
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9758752/ http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2022.10.400 |
Sumario: | INTRODUCTION: La pandémie COVID-19 a présenté plusieurs vagues. À partir de la troisième vague, la vaccination anti-COVID-19 a été initiée et a exercé une influence majeure sur la mortalité. Les données sont manquantes concernant l’influence des vagues épidémiques sur les caractéristiques de la COVID-19 chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) traités par traitements de fond synthétiques, biologiques ou ciblés. PATIENTS ET MÉTHODES: Cette étude monocentrique avait pour objectif de déterminer les caractéristiques des patients souffrant d’un RIC (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrite axiale, rhumatisme psoriasique) ayant contracté la COVID-19 en fonction des différentes vagues (première vague entre mars et avril 2020, deuxième vague entre septembre et novembre 2020, et troisième vague entre mars et mai 2021) avant la mise en place de la vaccination massive COVID-19. Les caractéristiques démographiques, cliniques et thérapeutiques des patients et de la COVID-19 (symptômes et évolution) ont été collectées à partir du registre français French RMD COVID-19 et de l’étude CORhum qui visait à évaluer la morbi-mortalité de la COVID-19 chez les patients présentant un RIC traités par immunosuppresseurs (NCT04426279). Lors de la première vague, le diagnostic de COVID-19 retenu était soit très fortement suspecté par le clinicien et/ou après la positivité d’un test PCR. Pour les autres vagues, le diagnostic de COVID-19 était confirmé par une PCR positive. RÉSULTATS: De mars 2020 à mai 2021, 632 patients atteints de RIC sous thérapies ciblées et/ou immunomodulateurs ont été inclus. Le diagnostic de COVID-19 a été porté chez 107 patients (16,9 %) : 20 patients lors de la première vague, 70 patients lors de la seconde vague et 17 patients lors de la troisième vague. La COVID-19 était symptomatique chez 98 patients. La plupart des patients étaient des femmes (66,3 %) avec un âge moyen de 54,3 ± 15,0 ans. La polyarthrite rhumatoïde était le plus fréquent des RIC (49,5 %), suivi par la spondyloarthrite (32,7 %) et le rhumatisme psoriasique (17,8 %). La suspension des traitements chez les patients atteints de COVID-19 était fréquent pendant la première vague (55,0 %) et a diminué pendant la seconde (34,2 %) et la troisième vague (11,8 %). Une hospitalisation fut nécessaire pour 24 patients (20,5 %) et trois décès (2,6 %) sont à déplorer. Une réinfection a été décrite chez 5 patients (3 avec une polyarthrite rhumatoïde, une avec un rhumatisme psoriasique et une avec une spondyloarthrite axiale) avec un âge moyen de 44,0 ± 14,0 ans. La durée entre deux infections était comprise entre 1 et 10 mois (1,1,6,7,10). Deux patients étaient traités par méthotrexate, deux par ustékinumab et une par golimumab. Les symptômes étaient modérés et aucune hospitalisation ne fut nécessaire. CONCLUSION: Dans cette étude monocentrique, les patients atteints de RIC sous thérapies ciblées et/ou immunomodulateurs présentaient peu de formes sévères. Les cas de réinfections étaient également rares. La pandémie a toutefois eu une influence sur la prise en charge des patients, puisqu’un nombre important de patients ont suspendu leurs traitements. |
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