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Trajectoires de récupération respiratoire après une infection COVID-19 sévère (RE2COVERI) : résultats d’une étude pragmatique de suivi jusqu’à 1 an
INTRODUCTION: Les survivants de formes sévères à critiques de COVID-19 peuvent présenter des séquelles fonctionnelles et radiologiques et des symptômes persistants à distance de l’épisode aigu justifiant un suivi prolongé. L’objectif de l’étude est de déterminer les trajectoires de récupération resp...
Autores principales: | , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2023
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9836845/ http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2022.11.011 |
Sumario: | INTRODUCTION: Les survivants de formes sévères à critiques de COVID-19 peuvent présenter des séquelles fonctionnelles et radiologiques et des symptômes persistants à distance de l’épisode aigu justifiant un suivi prolongé. L’objectif de l’étude est de déterminer les trajectoires de récupération respiratoire après un COVID-19 sévère, et les facteurs qui pourraient l’influencer. MÉTHODES: Étude de cohorte prospective, multicentrique, longitudinale de patients adultes hospitalisés pour COVID-19 sévère (durée d’hospitalisation ≥ 7 j, débit d’oxygène ≥ 3 L) ou critique (intubation), évalués (clinique, TDM, EFR, test de marche, questionnaires de symptômes et de qualité de vie) 3 mois après leur sortie de l’hôpital, avec un suivi ultérieur conditionnel à 6 et 12 mois. RÉSULTATS: Au total, 486 participants ont été inclus dans 13 hôpitaux français (âge médian : 61 ans ; sexe féminin : 27 %) : 173 avaient nécessité de l’oxygène seul, 96 un support ventilatoire non invasif (CPAP, OHD ou VNI) et 217 avaient été intubés. Au total, 454 patients (93 %) ont été évalués à 3 mois, 294 (60 %) et 163 (34 %) ont été suivis respectivement jusqu’à 6 et 12 mois. Une dyspnée d’effort, un syndrome restrictif, un trouble de la diffusion et des anomalies radiologiques significatives ont été observées respectivement dans 62 %, 33 %, 71 % et 57 % des cas à M3. En cas de suivi prolongé, la DLCO (% théo.) et la CVF (% théo.) augmentaient en moyenne de +4 points à M6 et respectivement de +6 points et +7 points à M12. Le sexe, l’indice de masse corporelle, les maladies cardiovasculaires ou respiratoires chroniques, l’immunodépression, l’étendue de la pneumonie pendant la phase aiguë de la maladie et la durée prolongée (> 14 j) de ventilation mécanique invasive étaient associés à la DLCO à M3, mais pas à sa trajectoire ultérieure. Parmi 476 patients (97,9 %) ayant eu au moins une TDM thoracique au cours du suivi, 196 (41 %) avaient des séquelles significatives sur leur dernière imagerie. Le sexe, l’étendue de la pneumonie à la phase aiguë, la durée de la ventilation mécanique invasive et la DLCO à M3 étaient indépendamment associés au résumé des composantes physiques du SF-36, tandis que seul l’âge était associé au résumé des composantes mentales du SF-36. CONCLUSION: Bien que la fonction respiratoire s’améliore et que les anomalies radiologiques résiduelles régressent jusqu’à 1 an après l’épisode aigu, une proportion importante des survivants de formes sévères ou critiques de COVID-19 ont des séquelles radiologiques et fonctionnelles importantes et des symptômes résiduels pouvant affecter leur qualité de vie et justifiant un tel suivi. |
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