Cargando…

COVID-19 dans une population tunisienne : prédicteurs de mortalité

INTRODUCTION: La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est une maladie infectieuse hautement mortelle. Bien que de nombreux patients se rétablissent complètement, plusieurs facteurs conduisent à un mauvais pronostic. L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs clinicobiologiques associés...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Hamdi, M., Hamdi, B., Louhaichi, S., Boubaker, N., Chérif, T., Nemsi, E., Chaabi, K., Ammar, J., Hamzaoui, A.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2023
Materias:
437
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9836851/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2022.11.369
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est une maladie infectieuse hautement mortelle. Bien que de nombreux patients se rétablissent complètement, plusieurs facteurs conduisent à un mauvais pronostic. L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs clinicobiologiques associés à une mortalité élevée chez des patients atteints de pneumonie au COVID-19. MÉTHODES: Nous avons mené une étude rétrospective réalisée au service de pneumologie pavillon B hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana entre octobre 2020 et août 2021. Nous avons colligé 577 patients atteints de COVID-19 dans sa forme modérée à sévère. RÉSULTATS: Parmi les 577 patients inclus, 457 étaient guéris (79,2 %) et 93 étaient décédés (16,1 %). L’âge médian était de 63 ans avec des extrêmes allant de 18 à 98 ans. Les principales comorbidités étaient l’hypertension (38,8 %) et le diabète (36,2 %). Le sexe masculin et l’âge > 65 ans étaient corrélés à la mortalité (p < 0,001 ; p = 0,01). Un tiers des patients avaient des besoins en oxygène > 10 litres par minute à l’admission (75 % dans le groupe qui s’aggravait, p < 0,001). Les données biologiques à l’admission liées à la mortalité étaient une élévation de la protéine C-réactive (p = 0,003), du nombre de globules blancs (p = 0,02), du rapport neutrophiles/lymphocytes (RNL) (p < 0,001), l’insuffisance rénale aiguë (p < 0,001) et la rhabdomyolyse (p < 0,001). Toutefois, l’étendue de l’atteinte parenchymateuse au scanner thoracique n’était pas un facteur prédictif de mortalité. En analyse multivariée, le sexe masculin (OR : 1,8, IC : 1,02–3,1, p = 0,04), les besoins élevés en oxygène à l’admission (OR : 8,6, IC : 4,6–16, p < 0,001), un RNL élevé (OR : 1,05, IC : 1,01–1,1, p = 0,02) et l’insuffisance rénale aiguë (OR : 2,2, IC : 1,2–4,1, p = 0,001) étaient des facteurs indépendants associés à la mortalité. CONCLUSION: Nos constatations sont en adéquation avec les données de la littérature. Ces facteurs prédictifs pourraient aider les cliniciens à identifier les malades ayant un mauvais pronostic à un stade précoce afin de réduire la mortalité liée au COVID-19.