Comparaison des facteurs prédictifs de survenue de la COVID-19 chez le personnel de santé entre la période des variantes alpha et omicron

INTRODUCTION: La pandémie causée par le SARS-CoV-2 continue d’affecter le monde entier et l’ensemble de la population. Néanmoins, certains sont plus à risque que d’autres, c’est le cas de personnel soignants dont le risque de contracter la COVID-19 et d’être hospitalisé à cause de la maladie est supérieur au risque de la population générale [1]. L’objectif de ce travail est de déterminer les facteurs prédictifs de survenue de la COVID-19 chez le personnel de santé à l’hôpital Hassan II d’Agadir entre la période des variantes alpha et omicron. MÉTHODES: Nous avons mené en février 2022, une étude transversale exhaustive à visée descriptive et analytique réalisée auprès de 74 personnels traité pour COVID-19 exerçant au CHR Hassan II d’Agadir, par l’administration d’un questionnaire sur la plateforme google forms, l’analyse des données a été réalisée par IBM SPSS Statistiques v26. RÉSULTATS: La moyenne d’âge était de 27,68 ± 5,01 ans, avec prédominance féminine (66,2 %), 55,4 % des participants ont été vaccinés contre COVID-19 avec 2 doses, et seulement 32,4 % avec 3 doses, la raison du refus de la troisième dose était par crainte des effets secondaires (53,2 %) et n’étant pas convaincus par son efficacité (40,4 %), 66,2 % des participants n’ont jamais reçu une formation de lutte anti-infectieuse lors de la vague omicron, contre 56 % dans la période alpha, concernant les pratiques recommandées pour l’hygiène des mains, 9,5 % respectent rarement ces pratiques lors de la période omicron contre 4,6 %, et 24,3 % de temps en temps contre 16,9 %, en ce qui concerne la friction avec une solution hydroalcoolique ou de l’eau et du savon avant/après avoir touché un patient, 13,5 % des participants y adhèrent rarement contre 7,8 %, et 18,9 % de temps en temps contre 18,8 %, et concernant la friction avec une solution hydroalcoolique ou de l’eau et du savon après avoir touché l’environnement d’un patient ou après avoir été exposé à des liquides biologiques, 8,1 % des participants y adhèrent rarement contre 6,3 %, et 20,3 % occasionnellement vs 15,6 %, et concernant le port d’un équipement de protection individuelle (EPI), seulement 24,3 % le portent systématiquement quand il est indiqué contre 45,2 % en période alpha, en ce qui concerne les précautions standard en matière de lutte anti-infectieuse, 2,7 % des participants ne les connaissent pas contre 4,6 %, et 6,8 % les respectent rarement contre 12,3 %. CONCLUSION: La majorité du personnel soignant ne sont pas complètement vaccinés avec 3 doses et ils ont montré une certaine indulgence envers les précautions standard de lutte anti-infectieuse dans la vague omicron par rapport à la période de la variante alpha, ce qui peut avoir contribué à l’augmentation du risque d’infection.