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Impact de l’épidémie de Covid-19 chez les patients greffés pulmonaires et une cohorte de patients avec maladie rare suivis à Strasbourg

INTRODUCTION: En raison de l’épidémie mondiale de Covid-19, la France a subi plusieurs périodes de confinement au cours de l’année 2020. Avec cette étude, nous avons cherché à évaluer l’impact clinique et social de la COVID-19 sur des patients transplantés pulmonaires (TP) suivis au CHU de Strasbour...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Hussein, M., Gallais, F., Degot, T., Hirschi, S., Riou, M., Stauder, J., Kessler, R., Renaud-Picard, B.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2023
Materias:
91
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9836863/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2022.11.562
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: En raison de l’épidémie mondiale de Covid-19, la France a subi plusieurs périodes de confinement au cours de l’année 2020. Avec cette étude, nous avons cherché à évaluer l’impact clinique et social de la COVID-19 sur des patients transplantés pulmonaires (TP) suivis au CHU de Strasbourg, en comparant 3 périodes distinctes : le 1(er) confinement (T1 : mars–mai 2020), le déconfinement (T2 : mai–octobre 2020) et le 2(e) confinement (T3 : novembre–décembre 2020). Une cohorte de patients atteints d’une maladie pulmonaire rare (MR) (pneumopathie interstitielle diffuse et/ou hypertension pulmonaire) a aussi été étudiée durant T2. MÉTHODES: Nous avons utilisé les données cliniques et paracliniques recueillies lors du suivi habituel de ces patients. Un questionnaire leur a été soumis à chaque période pour évaluer leur mode de vie, les méthodes de protection utilisées contre la COVID-19, les contacts avec leur entourage et le risque de contagion. Un suivi clinique et biologique des cas incidents de Covid-19 a également été réalisé. RÉSULTATS: Au total, 283 patients TP et 57 patients avec MR ont été inclus dans cette étude. L’HTA (54,8 % vs 15,8 % ; p < 0,0001), les antécédents d’AVC (9,5 % vs 0 % ; p = 0,01), le diabète (47 % vs 17,5 % ; p < 0,0001), l’insuffisance rénale chronique (41 % vs 8,8 % ; p < 0,0001) étaient plus fréquents chez les patients TP. Les patients avec MR étaient plus souvent non tabagiques (56,1 % vs 30,4 % ; p < 0,0001). Il n’y avait aucune différence concernant le sexe, l’âge, le mode de vie ou le type d’habitation. L’adhésion aux mesures de confinement et aux geste barrières était similaire entre les 2 groupes. Le port du masque était plus fréquent chez les TP (82,7 % vs 61,4 % ; p = 0,002), les patients avec MR ont plus souvent eu recours à un arrêt de travail (17,5 % vs 7,1 % ; p = 0,01). Durant T2, les TP ont reçu plus de traitement anti-infectieux (18,4 % vs 4 % ; p = 0,03), mais la fréquence des consultations médicales non planifiées était similaire (32,2 % vs 22,8 % : p = 0,20). Nous avons observé seulement 8 cas de COVID-19 sur les 3 périodes (T1 = 4, T2 = 0, T3 = 4) chez les TP, avec 37,5 % d’hospitalisation, aucun transfert en réanimation et 100 % d’évolution favorable. Aucun cas de Covid-19 n’a été diagnostiqué chez les patients avec MR. En comparant les 3 périodes chez les TP, nous avons constaté une baisse progressive du respect des mesures de confinement (p = 0,0005). La fréquence des activités hors domicile a quant à elle augmenté pour la réalisation des courses (p < 0,0001) et la poursuite de l’activité professionnelle (p = 0,01), y compris lors du 2(e) confinement. Nous avons observé une augmentation significative des consultations médicales imprévues et de la prescription de traitements anti-infectieux lors du déconfinement (respectivement p = 0,0002 et p = 0,006). CONCLUSION: Nous avons constaté une évolution notable dans le mode de vie des patients TP entre T1 et T3, mais l’incidence de la Covid-19 est resté limitée dans les deux groupes.