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Méditation et relation de soin dans une unité d’oncologie thoracique à l’ère du Covid-19
INTRODUCTION: L’impact du travail sur le bien être chez les soignants est connu depuis plusieurs années. Ils sont soumis à des conditions de travail susceptibles d’altérer leur santé mentale. Par leurs répercussions multiples, ces troubles représentent un important problème de santé publique. Leur i...
Autores principales: | , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2023
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9836876/ http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2022.11.429 |
Sumario: | INTRODUCTION: L’impact du travail sur le bien être chez les soignants est connu depuis plusieurs années. Ils sont soumis à des conditions de travail susceptibles d’altérer leur santé mentale. Par leurs répercussions multiples, ces troubles représentent un important problème de santé publique. Leur incidence semble augmenter depuis l’arrivée du COVID-19. La pandémie a entraîné une modification rapide et majeure de l’organisation des soins et a ajouté de la complexité aux soignants notamment en pneumologie. L’oncologie fait partie des disciplines les plus touchées par des troubles psychologiques chez les soignants liés au travail. La particularité des soignants en pneumologie est qu’ils s’occupent à la fois de patients atteints de Covid19 mais aussi de patients avec un cancer broncho-pulmonaire. Afin d’améliorer le bien-être des soignants en oncologie, plusieurs ateliers leur sont proposés dans plusieurs centres hospitaliers dans le monde. La méditation de pleine conscience fait partie des Méthodes proposées. Nous avons voulu analyser l’impact de cette crise sanitaire sur la relation de soin dans une unité d’oncologie thoracique, d’un service de pneumologie en Ariège, impliquée également dans la prise en charge des patients hospitalisés pour une infection à SARS-CoV-2. Nous rapportons les résultats originaux de cette enquête qui a interrogé également les participants sur la compassion et la méditation de pleine conscience. MÉTHODES: Un lien vers un questionnaire anonyme a été adressé par message sur les réseaux sociaux Messenger ou WhatsApp au personnel soignant et non soignant de l’unité d’oncologie thoracique du Centre Hospitalier Intercommunal des Vallées d’Ariège (CHIVA) entre le 08 avril et 07 mai 2022.Le questionnaire comprend 11 questions fermées à choix multiples. Il portait sur les antécédents de burn-out ou de dépression, l’impact de la crise COVID-19 sur le moral au travail et sur les relations entre collègues, un état des lieux sur les connaissances du personnel concernant la méditation et sur leur intérêt pour un éventuel atelier de découverte de cette pratique. RÉSULTATS: Parmi les 33 soignants interrogés, 26 (79%) ont répondu complètement au questionnaire. 46,2% des répondants déclaraient avoir déjà présenté un épisode dépressif lié au travail. Le personnel déclarait avoir présenté un burn-out dans 23,1% des cas. Parmi le personnel ayant déjà présenté un épisode dépressif, la majorité est représentée par les infirmiers (66,66%) suivis par les secrétaires (25%) puis les aides-soignants (8,33%). Concernant l’état psychique au travail depuis la crise COVID-19, 69,2% des répondants déclaraient que souvent, ils ont le sentiment d’être dépassé, le sentiment d’être en colère dans 42,3% des cas, le sentiment de peur dans 15% des cas, d’être anxieux dans 57,7% des cas, d’être triste dans 19,2% des cas, d’être irritable dans 50% des cas, le sentiment d’être ailleurs dans 7,7% des cas, d’être épuisé physiquement dans 53,8% des cas et moralement dans 57,7% des cas. Depuis l’arrivée de la pandémie, 88,5% du personnel interrogé ont l’impression d’être moins disponible pour le patient mais seulement 34,6% pensent être moins empathique vis-à-vis de ces derniers. Moins du quart des participants (23%) estiment être moins tolérant dans la relation avec leurs collègues. La majorité des personnes interrogées (96,2%) estimaient que la relation de soin s’est altérée depuis le début de la pandémie COVID-19. Presque deux tiers de ces personnes (65,4%) croient que cette relation peut s’améliorer en pratiquant la méditation de pleine conscience. Un tiers (34%) des participants à cette étude ont déjà pratiqué cette technique, la moitié ont déjà pratiqué la sophrologie (50%) et 38,5% ont déjà pratiqué le Yoga. Presque la moitié (46,2%) du personnel interrogé pensent à tort que la méditation et la relaxation sont synonymes et 7,7% ne savent pas s’il s’agit de la même technique ou pas. 42,3% des participants déclaraient avoir de l’autocompassion envers eux-mêmes mais 19,2% ne connaissent pas cette notion. Presque la moitié du personnel interrogé (42,3%), déclaraient ne pas éprouver de l’autocompassion envers eux-mêmes au travail. Plus de trois quarts des personnes interrogées savent que la compassion favorise des relations positives et ainsi un impact positif sur la santé. Enfin, l’ensemble du personnel interrogé serait d’accord pour participer à un atelier découverte de méditation de pleine conscience si on le leur proposait. CONCLUSION: Dans cette population de soignants s’occupant de patients atteints de cancer pulmonaire, l’état psychologique au travail s’est franchement altéré depuis la crise du COVID-19. Presque la moitié des participants n’éprouvent pas de compassion envers eux-mêmes. L’ensemble des participants est favorable pour participer à un atelier d’introduction à la méditation de pleine conscience. Une étude de faisabilité est nécessaire avant de mettre en place un programme de méditation dédié aux soignants dans ce service. Ce programme pourrait aider le personnel de cette unité à améliorer leur bien-être au travail en nourrissant chez eux le concept d’autocompassion à travers la méditation de pleine conscience. |
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