Cargando…

Évaluation des séquelles respiratoires des patients hospitalisés pour une pneumonie à SARS-CoV-2 au CHU d’Amiens 2020

INTRODUCTION: Depuis la fin de l’année 2019, le virus SARS-CoV-2 est responsable d’une pandémie mondiale. Ce virus, comme d’autres coronavirus (SRAS, MERS-CoV par exemple), est responsable de pneumonies hypoxémiantes. Quelques études sont aujourd’hui disponibles sur les séquelles respiratoires suite...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Mercier, M., Basille, D., Chan Sui Ko, A., Auquier, M., Carette, H., Lion-Daolio, S., Devaux, S., Jounieaux, V., Andrejak, C.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2023
Materias:
89
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9836880/
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmra.2022.11.560
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Depuis la fin de l’année 2019, le virus SARS-CoV-2 est responsable d’une pandémie mondiale. Ce virus, comme d’autres coronavirus (SRAS, MERS-CoV par exemple), est responsable de pneumonies hypoxémiantes. Quelques études sont aujourd’hui disponibles sur les séquelles respiratoires suite à une infection à SARS-CoV-2. MÉTHODES: Notre objectif principal était de déterminer la fréquence de l’altération de la DLCO (DLCO inférieure à 70 %) à 3 mois d’une infection à SARS-CoV-2. Nos objectifs secondaires étaient : (1) d’en déterminer les facteurs prédictifs, et d’analyser l’évolution de la DLCO à 6 et 12 mois, (2) d’évaluer les symptômes persistants et la présence ou non d’anomalies au test de marche de 6 minutes, (3) de déterminer le type de lésions scannographiques persistantes après 3, 6 et 12 mois post Covid-19 ainsi que leurs éventuels facteurs prédictifs. Pour répondre à ces objectifs, nous avons réalisé une étude de cohorte prospective monocentrique incluant tous les patients ayant été hospitalisés pour une infection à SARS- CoV-2 entre février et novembre 2020 au CHU d’Amiens et ayant bénéficié d’une évaluation en hôpital de jour (examen clinique, scanner thoracique, EFR-DLCO et test de marche de 6 minutes). RÉSULTATS: Parmi les 292 patients inclus, 201 patients ont réalisé une mesure de la diffusion du CO à M3, qui était altérée dans 36,3 % des cas (n = 73) (Fig. 1). La DLCO moyenne était de 75,1 % (±18,2) et la médiane de 76 % (extrêmes : 22 %–132 %) des valeurs théoriques. Les facteurs prédictifs retrouvés étaient dans notre analyse multivariée l’antécédent d’hémopathie (p = 0,011), l’insuffisance rénale chronique (p = 0,012), et la prise en charge en réanimation (p = 0,001). Il existait une corrélation nette entre la DLCO mesurée à 3 mois et celle à 6 mois (p < 0,0001). La DLCO était altérée pour 14 (38,9 %) de nos 36 patients à 12 mois. Les lésions scannographiques persistantes étaient principalement le verre dépoli à 3, 6 et 12 mois (respectivement 49,1 %, 78,8 %, 61,1 %). Au moins deux lésions évocatrices de fibrose avaient été mises en évidence pour 14 % de nos patients à 3 mois (40/285), 28,2 % à 6 mois (24/85) et 33,3 % (18/54) à 12 mois. Les facteurs prédictifs d’une atteinte scannographique persistante à long terme étaient essentiellement la présence d’une infection sévère à la phase aiguë. CONCLUSION: Notre étude confirme l’importance d’un suivi pneumologique la première année qui suit l’hospitalisation des patients atteints de SARS-CoV-2. Concernant la possible évolution des lésions initiales en lésions fibrosantes, d’autres études sont nécessaires pour en déterminer des facteurs de risque, leur physiopathologie et leurs traitements.