Infarctus surrénalien au cours d’une infection au Sars-cov2 : à propos d’une observation

INTRODUCTION: L’infection au Sars-Cov 2 est une affection thrombogène. Le siège de prédilection étant les artères pulmonaires, l’infarctus surrénalien est rare. Nous rapportons le cas d’une patiente qui a présenté lors de sa pneumopathie Covid-19 une insuffisance surrénalienne aiguë secondaire à un infarctus surrénalien. OBSERVATION: Il s’agit d’une femme âgée de 65 ans qui a présenté une infection au coronavirus SARS-COV2 paucisymptomatique confirmée par RT-PCR. Elle a reçu un traitement symptomatiquement sans corticothérapie. À j-5 de l’évolution, elle se plaignait de vomissement et de douleurs abdominales aiguës. Le scanner thoracoabdominal a permis d’éliminer une urgence chirurgicale et a montré une atteinte parenchymateuse liée au Sars-Cov2. Il a mis en évidence à l’étage abdominal une hypertrophie surrénalienne bilatérale avec la présence de zones non rehaussées. L’aspect cadrait avec un infarctus surrénalien bilatéral. La patiente a été traitée par hydrocortisone avec une bonne évolution. À 3 mois, le contrôle scanographique montre une régression des lésions de la surrénale droite avec persistance du défaut de rehaussement de la surrénale gauche. Au bilan, fait après un arrêt transitoire de l’hydrocortisone, l’ACTH était à 26,22 ng/L et la cortisolémie de 8 h à 246 nmol/L. Nous prévoyons la réalisation d’un test au synacthène et la recherche d’un syndrome des antiphopholipides associé. CONCLUSION: Ce cas illustre l’importance de l’anticoagulation préventive au cours du Covid-19. Malgré le caractère thrombogène de l’affection, la recherche d’un syndrome des antiphospholipides est préconisée afin d’éliminer une thrombophilie acquise révélée, comme plusieurs autres pathologies auto-immunes, lors du Covid-19.