Cargando…
Vers une filtration aérienne active pour les patients contaminants : le dispositif AIR’Protec®
Né de la nécessité au début de la pandémie de COVID-19 de disposer d’un système simple et efficace pour protéger les équipes soignantes lors des transports de patients, AIR’Protec® a été développé avec l’aide de différentes équipes de l’université Grenoble-Alpes et le soutien de la direction général...
Autor principal: | |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2023
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9996803/ http://dx.doi.org/10.1016/j.pxur.2022.11.004 |
Sumario: | Né de la nécessité au début de la pandémie de COVID-19 de disposer d’un système simple et efficace pour protéger les équipes soignantes lors des transports de patients, AIR’Protec® a été développé avec l’aide de différentes équipes de l’université Grenoble-Alpes et le soutien de la direction générale de l’Armement (Fig. 1). Consistant en une aspiration filtrée du volume d’air autour du patient contenu dans une « bulle » transparente, le dispositif se veut léger, peu encombrant, et ne nécessitant pas l’ouverture et la rupture du confinement lors des transferts entre vecteurs (hélicoptère, ambulance, brancard hospitalier…). Il se devait d’être moins onéreux et plus maniable que les scaphandres totaux, inappropriés pour certains vecteurs et pour un grand nombre de patient. AIR’Protec® s’installe directement sur le patient, et est connecté à une aspiration haut débit à travers un filtre haute efficacité (HEPA) garantissant l’épuration de l’air contaminé généré par la respiration du patient et dont l’aérosolisation est augmentée par les soins (administration d’O(2), VNI, nébulisation…). L’air à l’intérieur est renouvelé par le flux constant au niveau des zones volontairement non étanches de la « bulle ». L’aspiration est soit générée par la pompe haut débit mobile « SAM » (> 4 h d’autonomie), soit par connexion au vide d’air mural hospitalier. Les tests réalisés sur la version commercialisée et normée CE ont été effectués en générant une grande quantité de gouttelettes par nébulisation à l’intérieur de la bulle, et mesure du taux de ces particules potentiellement contaminants (mesure laser par LASAIR III à 0,3 μm, 0,5 μm, 1 μm et 5 μm de diamètre) dans l’air ambiant à 50 cm du patient. Plusieurs séries sont effectuées avec et sans le dispositif, sur pompe mobile et sur vide mural hospitalier, et en différents milieux d’utilisation (box d’examen des urgences et ambulance SMUR). En box d’examen d’urgence, sans le dispositif AIR’Protec®, l’augmentation du nombre de particules < 5 μm atteint un maximum de +26 969,8 % à 10 minutes du début de la nébulisation. Une normalisation de ce taux n’est atteinte qu’après une heure de mise au repos de la pièce. Avec le dispositif AIR’Protec® sur une pompe mobile ou sur vide mural, aucune augmentation des particules dans la pièce n’est observée, avec en plus un effet de filtration dû au grand flux filtré réinjecté dans la pièce (respectivement –20,8 % et –36,2 % par rapport aux taux de contaminants présents avant la procédure). Des résultats identiques sont observés en ambulance SMUR. Le taux de filtration observé des gouttelettes générées sous la bulle est donc supérieur à 99 %. Les filtres HEPA et consommables utilisés avec le dispositif sont habituellement disponibles dans tous les hôpitaux et utilisés pour les respirateurs mono-circuit. Ils n’ont pas fait l’objet de pénurie pendant la première vague de COVID-19 en France. La grande capacité de filtration des filtres HEPA pour les contaminants les plus petits que sont les virus (99,9999 % pour les tailles de 0,027 μm) rend ce dispositif utile pour toutes les situations à risque aéroporté, dont la grippe, la méningite à méningocoque, la tuberculose, etc.). Les systèmes de confinement poussés ont déjà montré leur efficacité sur la réduction du taux de contaminant et d’arrêt de travail en situation de pandémie en Chine. Nous pensons que le caractère léger, maniable, stockable et utilisable en plus grande quantité que les dispositifs existants devraient permettre d’équiper largement les services médicaux d’Etat, et être disponibles dans dotations de réserve pour les situations sanitaires exceptionnelles. |
---|